Tuesday, November 24, 2009

Election du Gouverneur de la province de l’Equateur,verite ou intoxe?

Voici comment «Kabila» a corrompu les députés provinciaux de l’Équateur pour faire élire sa marionnette
From: L'oeil du patriote(APARECO)

Vous avez dit : «tolérance zéro?»
La corruption est devenue en République Démocratique du Congo le seul système de fonctionnement qui anime toutes les institutions du pays du sommet à la base. Pour couvrir et renforcer l’imposture au sommet de l’État, Kanambe use et abuse du trésor public, fruit de la sueur du peuple congolais. Et lorsque l’imposteur lance le slogan creux de «tolérance zéro», il se moque plutôt de la misère et des souffrances de ce même peuple.
Toutes les personnes qui ont connu une partie du secret de ses origines rwandaises sont soit gracieusement corrompues, tel par exemple le général Kalume et tant d’autres, soit éliminées dès qu’elles manifestent les premiers signes de «trahison» en soulevant un pan du mystère. Et ici, la liste des victimes est déjà bien longue. Ceux qui parlent de démocratie aujourd’hui en RDC feraient plutôt mieux de parler de «corruptocratie» : cette pratique de la corruption qui sous-tend le fondement des pouvoirs à tous les niveaux. Car la «démocratie» voudrait que ce soit le peuple qui élise ses représentants soit directement, soit indirectement au second degré. Or que constatons-nous ? En 2006, dans la ville province de Kinshasa, dans la province du Bas-Congo et dans celle de l’Équateur, le souverain primaire avait choisi le MLC pour présider ses institutions provinciales. Mais que s’est-il passé sur le terrain ? Dans les deux provinces de Kinshasa et du Bas-Congo, «Kabila» a usé de la corruption pour acheter (le mot est faible) les élus du peuple qui ont détourné la volonté du souverain primaire pour placer des pantins à «Kabila» au sommet de ces deux provinces. Le mécontentement du peuple fut réprimé, on le sait, dans un bain de sang dont les stigmates sont encore frais aujourd’hui parmi les populations du Bas-Congo. Et voilà que deux ans à peine après ces escroqueries, rebelote! N’ayant pas froid aux yeux et bénéficiant de la complicité de l’élite congolaise dont la cupidité lui a fait perdre tout le sens de la dignité et du patriotisme, «Kabila» réédite son exploit dans la province de l’Équateur, le bastion qui résistait encore jusque là tant bien que mal aux assauts du billet vert.
Une mallette d’un Million de dollars pour Mbandaka !
Ce soir de la honte où le peuple de l’Équateur, impuissant et dépité, a vu la direction politique de sa province basculer entre les mains du dictateur rwandais malgré la majorité de ses élus MLC dans le parlement, une autre scène aussi désolante qu’humiliante avait défrayé la chronique de la presse congolaise: deux hommes politiques originaires de l’Équateur, tous les deux « alliés » au dictateur rwandais, se sont chamaillé à travers des communiqués et des déclarations de presse. Louis Koyagialo, porte-parole de l’AMP vitupérait avec des menaces contre l’UDEMO de Nzanga Mobutu dont les députés, selon lui, n’ont pas voté selon les consignes du parti. La réplique de Nzanga Mobutu à travers son porte- parole fut cinglante: « comment le même Koyagialo qui avait déclaré urbi et orbi que l’AMP n’avait pas de candidat au gouvernorat de Mbandaka peut-il reprocher aujourd’hui aux députés de l’UDEMO de n’avoir pas suivi les consignes de vote de l’AMP?». Comme le dit le dicton : «pour bien mentir, il faut avoir une bonne mémoire ». Louis Koyagialo vient d’en faire une amère expérience. Il a oublié un moment les combines nocturnes concoctées sous la haute direction de son raïs.
Un député AMP de l’Équateur au coeur du système s’est décidé de relater (par remord ou par repentance tardive?) à la rédaction de L’oeil du Patriote les détails des faits tels qu’ils se sont déroulés dans les coulisses. Nous avons confronté son récit avec ceux d’autres témoins oculaires de l’action tant à Kinshasa qu’à Mbandaka, pour reproduire à l’intention de nos lecteurs, les faits tels qu’ils se sont produits dans l’obscurité.
Le 11 novembre 2009, soit deux jours avant la date fatidique de l’élection du Gouverneur de l’Équateur, une messe noire, présidée par le gouverneur intérimaire Baende, a eu lieu dans la salle des réunions de la MONUC à Mbandaka, près du port de l’ONATRA. Certains députés AMP et un certain Pascal, délégué de la CEI, y avaient pris part. Un seul point était inscrit à l’ordre du jour: la mise au point de la stratégie visant à extorquer par la corruption les votes des députés MLC en faveur de la marionnette de Kanambe, le candidat Baende. Une seule arme : l’ARGENT. Chaque député de l’opposition et allié qui accepterait de voter pour le « candidat de Kanambe » recevrait automatiquement 10.000 $ us. Un rapport sanctionnant cette réunion fut immédiatement communiqué à « Kabila ».
Le lendemain 12 Novembre 2009, le puissant allié de l’AMP, l’autorité morale du PDC, le Ministre José Endundo Bononge pour ne pas le citer, embarque dans le vol régulier de Hewa Bora à destination de Mbandaka, avec une mallette de 1.000.000 $ (un Million de dollars américains) lui remis par «Joseph Kabila». Il est accompagné du Sénateur Engunda pour la circonstance. La même nuit a eu lieu à Mbandaka une vaste opération de «remise des enveloppes » aux députés provinciaux de l’Équateur, toutes tendances confondues. Une seule condition seulement était posée pour bénéficier de la manne présidentielle : chaque bénéficiaire de l’enveloppe de 10.000$ devait signer un engagement de voter pour le candidat de l’AMP, Monsieur Baende. Les bureaux d’accueil pour cette opération se sont installés dans trois endroits différents de la ville de Mbandaka pour « faciliter la tâche aux députés » : l’Hôtel Auberge, l’Hôtel Abruti (il porte bien son nom!) et le Restaurant SENAK. L’opération s’est déroulée sans aucun incident. Comme quoi l’argent sait unir les congolais des différents bords!
« Kabila » : « Il faut me dénicher les députés tricheurs ! »
Mais contre toute attente, le 13 novembre 2009, jour du vote, certains députés bénéficiaires des « enveloppes » n’ont pas respecté la consigne et n’ont pas voté pour la marionnette de «Kabila». L’un d’eux a clairement dit que les fonds distribués étaient puisés dans le Trésor public et n’appartenaient donc pas à un individu ni à un groupe politique. Mais c’était sans compter avec la «rigueur» du dictateur rwandais qui a ordonné que les signatures figurant sur la liste des bénéficiaires des enveloppes soient comparées avec celles des documents secrets de la CEI pour dénicher les « tricheurs » qui n’ont pas voté pour Baende, le candidat de l’AMP. Cinq députés provinciaux ont été dénichés. Il s’agit des Honorables Kapalata, Deu Fananze, Lingongo, Mondombo et Motingiya.
Furieux, «Kabila» a ordonné qu’on leur exige la restitution des 10.000 dollars « indûment perçus »! Au moment où nous couchons ces lignes, l’un des cinq députés précités joint par la rédaction de L’oeil du Patriote a confirmé que lui et ses quatre collègues étaient « traqués » par les agents de l’ANR pour rembourser l’argent reçu ! C’est cela la « tolérance zéro » de « Kabila » : il ne tolère pas que les corrompus le trompent! Le choix du candidat Baende par « Kabila » traduit aussi d’une manière éloquente le concept de sa « tolérance zéro » : son candidat Baende, est un ex-abbé du Diocèse de Mbandaka-Bikoro qui fut excommunié de cette diocèse pour «immoralité» et, tenez-vous bien, «mauvaise gestion» des fonds destinés à CARITAS ! Bien plus récemment, le candidat de «Kabila», le gouverneur intérimaire Baende vient d’être incriminé pour « mauvaise gestion » dans un rapport accablant rédigé par le Sénateur Lunda Bululu, et sur base duquel rapport le Senat s’apprête à saisir la Cour Suprême de Justice. C’est cela la « tolérance zéro» selon Kanambe. Et c’est là le profil idéal des 15 collaborateurs qu’il cherche pour « redresser » la RDC. Pitoyable !
Paris, le 24 Novembre 2009
Candide OKEKE
L’OEIL DU PATRIOTE

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