Friday, November 27, 2009

Grippe A-H1N1 : l'Invs signale l'identification en France de mutations dans le génome du virus

Grippe A-H1N1 : l'Invs signale l'identification en France de mutations dans le génome du virus


L'Institut de veille sanitaire (Invs) a signalé vendredi « l'identification en France par les centres nationaux de référence de mutations dans le génome du virus de la grippe A-H1N1 2009 et retrouvés chez deux patients qui, par la suite, sont décédés ». Lire la suite l'article
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Selon l'Invs, on ne sait pas à ce stade si cette mutation du virus est bien à l'origine du décès de ces deux patients. Pour ces deux personnes, sans relations entre elles et hospitalisées dans des villes différentes non précisées, « il s'agit d'une mutation récemment signalée en Norvège ».

Cette mutation « pourrait augmenter les capacités du virus à atteindre les voies respiratoires basses, et notamment, à atteindre le tissu pulmonaire. Pour l'un de ces patients, à cette mutation s'ajoute une autre mutation connue pour conférer une résistance à l'oseltamivir », le nom scientifique de la molécule du médicament antiviral Tamiflu. « Il s'agit de la première souche résistante en France parmi les 1 200 souches analysées à ce jour. »

D'après l'Invs, la survenue de mutations du virus A-H1N1 « n'est pas inattendue du fait des caractéristiques des virus grippaux ».

L'impact « de ces mutations sur le caractère pathogène et la capacité de diffusion de ces virus n'est pas documenté et va faire l'objet d'investigations complémentaires à l'échelon français et international. L'efficacité des vaccins actuellement disponibles n'est pas remise en cause. »

Par ailleurs, ajoute le communiqué, le nombre des décès signalés en métropole depuis le début de l'épidémie « s'élève à 76, soit huit de plus que dans le bulletin du 25 novembre », publié le 26. Le nombre de « cas graves augmente quant à lui de 63 depuis le même bulletin, passant à 420 depuis le début de l'épidémie en France métropolitaine » fin avril.

L'Invs précise que ce bilan englobe l'ensemble des décès notifiés (cas confirmés et cas probables). AP

Guerre au Kivu : le double jeu des ONG

Guerre au Kivu : le double jeu des ONG
(Le Potentiel 27/11/2009)

Près de 15.000 casques bleus, 25.000 soldats des FARDC, deux guerres d’agression contre la RDC, deux opérations conjointes militaires, mais les FDLR ne sont toujours pas neutralisées. Leur puissance de feu demeure quasi intacte, entretenant toujours leur capacité de nuisance. Comment expliquer cet échec ? La réponse se trouve dans ce rapport qui vient d’être transmis au Conseil de sécurité des Nations unies accusant des ONG humanitaires de se détourner de leur mission réelle pour se livrer au trafic d’armes, à l’exploitation frauduleuse des minerais. Le mystère est en train de s’éclaircir autour de la guerre du Kivu.

Dans un rapport accablant transmis au Conseil de sécurité des Nations unies, des experts de l’ONU accusent des ONG humanitaires de faire échec aux initiatives de paix en République démocratique du Congo, et plus particulièrement au Kivu. Il s’agit dans ce rapport, des ONG humanitaires espagnoles, FUNDACIO S’OLIVARA et INSHUTI, et italienne.

En plus, un missionnaire catholique belge, le «caissier », remettait régulièrement, dans sa paroisse basée en Tanzanie, des fonds nécessaires aux FDLR pour s’approvisionner en armes et munitions. Ce sont ensuite des ONG humanitaires italiennes qui interviennent pour acheminer ce matériel de guerre auprès des rebelles rwandais. On cite en plus une société belge, Berkenrade qui commercialise l’or en provenance de la RDC via le Burundi. Cette société est contrôlée par un homme d’affaires Mutoka Rugganyiura, un des cadres des FDLR en Belgique.

Ce rapport précise que ces ONG ont totalement délaissé leur mission humanitaire pour soutenir les FDLR en leur fournissant même des renseignements de première nécessité et qui ont affecté justement les opérations militaires conjointes pour neutraliser ces forces négatives. Pire, elles jouent des intermédiaires pour l’exportation frauduleuse des minerais congolais via l’Ouganda, permettant ainsi aux FDLR de disposer des ressources financières très importantes, grâce à un réseau international. Bien sûr que ce rapport se termine en stigmatisant le comportement de quelques pays occidentaux qui soutiennent indirectement les FDLR. Il s’agit notamment de la France, de la Belgique, de la Grande-Bretagne et des Etats-Unis qui hébergent les cadres des FDLR en liaison directe avec leurs combattants installés en RDC.

DES ONG CRIMINELLES

Ce rapport vient de donner raison au gouvernement congolais qui fustigeait le comportement obscur de ces ONG humanitaires. Raison également au président soudanais El Béchir qui avait décidé de chasser toutes les ONG oeuvrant au Darfour.

Car comme nous le soulignions d’entrée de jeu, on ne peut expliquer que plus de 45 mille soldats, casques bleus-FARDC, ne puissent venir à bout de 5.000 rebelles rwandais. Peut-on comprendre que dans la seule région du Kivu, il existe plus d’une vingtaine d’ONG internationales humanitaires, mais que la situation humanitaire dans cette partie de la République est toujours préoccupante ?

La réponse est contenue dans ce rapport qui accuse directement les ONG humanitaires de se livrer à un jeu malsain. ONG assimilées par conséquent à des groupes armés qui favorisent le viol, le vol, le pillage, les assassinats. Elles se livrent au même jeu dangereux et criminel que les FLDR et autres milices, pour s’adonner à des exportations frauduleuses des minerais congolais au bénéfice des multinationales. En quoi ces ONG sont-elles humanitaires si au bout de leur parcours, leur action est criminelle ? Elles ne sont rien d’autres que des groupes armés qui tuent et pillent en RDC.

BALKANISATION, TOUJOURS A L’ORDRE DU JOUR

Ce rapport constitue une preuve de plus que la République démocratique du Congo est victime d’un vaste complot international. Que les conflits armés qui se déroulent dans cette partie de la RDC et de l’Afrique des Grands Lacs ne sont rien d’autre que des « guerres économiques » commanditées par des multinationales.

En fait, ce n’est pas la première fois que ce genre de rapport est produit par des experts de l’ONU. En 2008, un document de l’ONU démontrait que « si la cohésion des FDLR était fondée sur une idéologie politique contestataire au régime de Kigali, la survie du mouvement au Congo reposait sur un système d’intimidation de pratiques criminelles similaires à celui employé par les organisations mafieuses du crime organisé ».

Ce document ajoutait qu’à l’instar des autres groupes armés, les « FDLR s’illustrent encore davantage que les autres milices dans les abus sur la population par des violations massives des droits de l’homme ; la diversification de l’origine de leur financement à travers le contrôle des activités commerciales – légales ou illégales – développées dans leurs zones d’influence. Les FDLR se caractérisent par leur maîtrise de l’exploitation illégale des minerais rares et des autres ressources naturelles. Cette prédation économique très rentable a permis à la hiérarchie du groupe de s’enraciner profondément et confortablement dans l’Est du Congo ». Enfin, ce document conclut que « le groupe rebelle rwandais est toujours une menace pour les institutions congolaises ».

Au demeurant, la République démocratique du Congo n’est pas encore sortie de l’auberge. Si l’ONU, les partenaires de la RDC, surtout ceux du bloc occidental, continuent à caresser la RDC dans le sens du poil, ce double jeu ne vise rien d’autre que la balkanisation de la RDC. Dès lors que quelques ONG violent « leur serment humanitaire » pour devenir des groupes criminels, il revient au gouvernement congolais d’assumer ses obligations constitutionnelles. Car il y a encore péril en la demeure.
Par Le Potentiel


EDITORIAL: Des ONG en question

Des ONG humanitaires, l’une italienne et deux autres espagnoles, défraient actuellement la chronique. Le monde, stupéfait, a appris que, malgré leur statut officiel, elles se sont mises au service des rebelles rwandais des FDLR pour continuer à perpétrer des crimes économiques et de sang dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.

La source de ce pavé, qui écorne l’image des ONG internationales, est le Conseil de sécurité des Nations unies.

Dans leur dernier rapport, les experts de l’ONU affirment que les FDLR « ont notamment reçu le soutien des membres d’organisations caritatives étrangères ». Un concours appréciable qui leur permet d’« exporter des minerais en passant par des intermédiaires ».

Les experts citent des compagnies britanniques, malaisiennes ou thaïlandaises, qui achèteraient des minerais issues de mines contrôlées par des rebelles. Dans leur conclusion, ils démontrent que l’échec des opérations militaires Kimia 1 et Kimia 2 menées contre les FDLR est consécutif aux soutiens occultes dont bénéficient ces bandits.

La preuve est donnée par la résistance des structures politiques et militaires de cette organisation, une année après le lancement de l’offensive. Ce n’est pas un fait du hasard. Les enquêteurs dénoncent l’implication « des réseaux de soutien régionaux et internationaux », qui fournissent des armes et se chargent de l’exportation frauduleuse des minerais du Kivu.

En dehors des liens incestueux des Etats occidentaux avec les dirigeants des FDLR, ce qui remet aujourd’hui tout en question, c’est le soutien efficace des ONG étrangères, pourtant déclarées caritatives, à la poursuite des tensions et des souffrances des Congolais du Nord et du Sud-Kivu.

Cette révélation vient conforter le gouvernement de la République dans sa méfiance, maintes fois exprimée, à l’égard de certaines ONG étrangères débordantes d’activisme dans les Kivu. Loin du quotidien Le Potentiel la tentation de mettre toutes les ONG dans un même sac. Nous ne pouvons pas tomber dans une généralisation abusive.

Ce qui est arrivé ne peut être imputé qu’aux seules ONG qui ont été prises en flagrant délit. C’est à elles d’expliquer leurs motivations. Dans quel intérêt apportent-elles appui aux génocidaires rwandais, sachant combien ils endeuillent les familles congolaises ? Et que, en plus, ils ruinent l’économie du pays au travers du trafic illégal des ressources naturelles ?

La complicité des ONG indexées avec les FDLR est inacceptable. Elle leur vaut expulsion immédiate du territoire congolais et, si possible, leur interpellation devant la justice congolaise. Cela pourrait dissuader les autres à se détourner de leur mission initiale.

Par Le Potentiel

© Copyright Le Potentiel

Wednesday, November 25, 2009

Onu : rapport fouillé sur les FDLR

Onu : rapport fouillé sur les FDLR
(La Libre 25/11/2009)

Il identifie les réseaux d’appui au groupe armé rwandais qui sévit au Kivu. Il estime que les opérations militaires contre les FDLR sont un échec.
Le Conseil de sécurité des Nations unies devrait examiner ce mercredi le rapport final, daté du 9 novembre, du Groupe d’experts sur le Congo-Kinshasa. "La Libre Belgique" a pris connaissance du texte de ce rapport, parvenu à Africa Confidential, lettre d’information spécialisée sur l’Afrique (pour plus d’informations consulter ces prochains jours www.africa-confidential.com).

Il s’agit d’un texte très riche en informations. Il se consacre plus particulièrement aux FDLR (rebelles hutus rwandais issus des génocidaires), qui commettent de nombreuses exactions au Kivu, à leurs réseaux de soutien à l’extérieur et à la manière dont ils sont financés.

Les FDLR, qui furent longtemps les alliés de Kinshasa dans sa guerre contre le Rwanda (1998-2003) font, depuis le début 2009, l’objet d’opérations de poursuite de l’armée congolaise, d’abord avec l’armée rwandaise (janvier-février 2009) puis avec la Monuc (Mission de l’Onu au Congo). Lors de la seconde opération, des officiers de l’armée congolaise, généralement issus du CNDP (ex-rébellion tutsie congolaise conduite par Laurent Nkunda), qui se montrent les plus "agressifs" vis-à-vis des FDLR, ont profité des gains de territoires sur ceux-ci - qui contrôlaient des régions entières dans les deux Kivus congolais - pour s’attribuer, à titre privé, des mines exploitées jusqu’alors par les rebelles rwandais.

Selon le rapport, les opérations contre les FDLR ont entraîné de nouveaux recrutements, par les rebelles, de Hutus congolais et rwandais (qui sont transférés de leur pays au Congo en passant par le Burundi, "base arrière" des FDLR qui y "maintiennent une relation avec le général Adolphe Nshimirimana, chef des services de renseignements") et notamment d’enfants-soldats; d’autres recrutements ont été enregistrés dans des camps de réfugiés en Ouganda, près de la frontière congolaise.

Les opérations militaires ont également entraîné le passage en Zambie d’un "grand nombre de personnels FDLR en retraite".

Ces opérations militaires ont, jugent les experts, échoué à neutraliser les FDLR, tout en exacerbant la crise humanitaire dans la région en provoquant le déplacement de milliers de civils et en impliquant la Monuc dans des opérations ayant un impact négatif sur la population, alors que les Casques bleus ont été "incapables" d’amener une amélioration du respect des droits de l’homme par l’armée congolaise en l’accompagnant dans ses opérations.

Le rapport cite par ailleurs plusieurs exemples de détournement d’armements de l’armée congolaise au profit des FDLR par des officiers supérieurs congolais; l’armée de Kinshasa est ainsi la "principales source d’armes et munistions des FDLR". Sont notamment cités le colonel Baudouin Nakabaka, "numéro deux" de la 10e Région militaire (Sud-Kivu), et son supérieur direct, le général Pacifique Masunzu.

Selon les experts, en outre, des unités congolaises ont entravé le travail de la Monuc pour démobiliser et rapatrier des FDLR, voire prévenu les combattants rebelles de l’arrivée de l’armée congolaise, sensée les attaquer, en tirant en l’air.

Les FDLR sont financés par la diaspora (voir article sur les Belges) et par l’exploitation de ressources naturelles congolaises.

Sur le premier point, les experts mettent en cause les autorités françaises, à qui ils ont demandé leur collaboration plusieurs fois depuis septembre 2008 afin d’identifier des numéros de téléphone utilisés par les FDLR "mais attendent toujours, en particulier au sujet de M. (Callixte) Mbarushimana", secrétaire exécutif des FDLR, qui habite en France.

Les experts s’inquiètent également du manque de respect, par plusieurs Etats, de leur obligation de signaler tout envoi à l’armée congolaise de matériel militaire, expertise ou formateurs. Ils suspectent notamment des chargements nord-coréens et chinois d’irrégularités.


Les experts recommandent des sanctions financières et des entraves aux déplacements "des individus et entités qui ont directement ou indirectement appuyé des groupes armés" opérant dans l’est du Congo. Ils recommandent le gel des avoirs et l’interdiction de voyager des FDLR en tant qu’organisation et l’autorisation, pour les Etats membres de l’Onu, "de prendre des mesures plus strictes, un niveau national, contre les personnes identifiées comme membres et supporters des FDLR".

M.F.C.

Mis en ligne le 25/11/2009

© Copyright La Libre

Communique

COMMUNIQUE DES PATRIOTES-RESISTANTS DE DONGO

Des jeunes de toutes les provinces de la RDC affluent dans la province de l’Équateur pour combattre aux côtés des Patriotes – résistants de Dongo. Nouvelles débandades des forces d’occupation.

Les patriotes résistants de Dongo informent l’opinion nationale et internationale de ce qui suit :

1. Les patriotes résistants de Dongo contrôlent actuellement tout le territoire situé tout le long de la rivière Ubangi, dans sa partie située dans le district du sud Ubangi ;

2. Les localités de Booto, Imbongo et Mogalu ont été vidées de tous leurs habitants. Ceux-ci fuient devant les massacres perpétrés par les troupes rwandaises dépêchées dans ces localités par l’imposteur qui se fait appeler « Joseph Kabila » ;

3. La situation humanitaire devient préoccupante et elle est causée par une marée humaine de près de 100.000 déplacés qui fuient leurs milieux d’origine pour aller se réfugier à Budjala et à Gemena. Un remake de la situation humanitaire créée à l’Est du pays par les mêmes envahisseurs rwandais. Mais nous ne nous laisserons pas faire !

4. Sur le plan militaire : les combats se poursuivent avec acharnement, et les patriotes résistants annoncent le bilan sommaire ci-après :

· Chute des bourgades et localités de Bomongo, Kutu et Kungu .

· Dans les heures ou dans les jours qui suivent, les patriotes résistants annonceront la chute de plusieurs autres localités;

· Comme à son accoutumée, l’ennemi évite l’affrontement, préférant fuir pour aller se réfugier au Congo voisin ;

5. Des jeunes congolais de toutes les provinces de notre pays, séduits par la cause et l’idéal défendus par les patriotes résistants de Dongo, rejoignent en masse les rangs de leurs compatriotes résistants de Dongo. Ils viennent notamment de l’Ouest du pays, ainsi que de l’Est de notre territoire national. La cause que défendent les patriotes résistants de Dongo étant sacré et juste, nous invitons ceux des jeunes compatriotes qui hésitent encore, à prendre le train de la libération véritable de notre territoire national de la présence de l’armée rwandaise et de ses suppôts.

Fait à Bokonzi , le 24 novembre 2009

Pour les patriotes-résistants de Dongo,

Ambroise LOBALA MOKOBE

Porte-parole


Un rapport qui dérange

n rapport qui dérange




Opération militaire à Mboko dans le Sud-Kivu le 10 novembre 2009.
AFP/Adia Tshipuku
Par RFI
Dans un rapport confidentiel dont RFI a obtenu une copie, des enquêteurs des Nations unies révèlent le fiasco des opérations militaires menés contre les rebelles hutus dans l’est de la République démocratique du Congo. Des vérités qui dérangent dans un contexte politique tendu. Le Conseil de sécurité de l'ONU doit évoquer ce mercredi l'embargo sur les armes en RDC.
Il est parfois plus facile de manoeuvrer sur les collines des Kivus qu'au siège des Nations unies. C'est en substance ce que doivent se dire les enquêteurs de l'ONU chargés de surveiller l’embargo sur les armes à destination de la République démocratique du Congo.
Dans leur rapport, ces experts indiquent que les opérations militaires menés contre les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) dans le Nord et le Sud-Kivu n'ont pas permis de démanteler la rébellion hutue. Bien au contraire. Pour se venger, les rebelles ont multiplié ces derniers mois les crimes contre les populations de l'Est congolais.
Premier pays à être monté au front contre le contenu de leur dernier rapport : l'Ouganda. Kampala siège en ce moment au Conseil de sécurité et n'apprécie pas du tout d'être désigné comme l'un des hauts lieux de transit de l'or exploité illégalement par les FDLR dans l'est de la RDC.
La Chine
Selon nos informations, la Chine, qui est notamment pointée du doigt pour des ventes d'armes à Kinshasa, a également tout fait pour retarder la publication du rapport. Manoeuvre dilatoire à peine voilée, Pékin a demandé à ce que le document soit traduit dans les quatre langues des membres permanents du Conseil avant d'être étudié.
Les puissances occidentales
Le rapport gêne également la France, les Etats-Unis, la Russie et la Grande-Bretagne. Par exemple, Paris n'a jusque-là jamais voulu transmettre aux enquêteurs la moindre information sur les FDLR vivant en France, Washington bloque toujours lorsqu'il s'agit de coopérer sur les comptes bancaires américains du CNDP et Londres accepte mal de voir des hommes d'affaires britanniques impliqués dans des trafics de minerais publiquement indexés.
Pour se consoler, les experts de l'ONU peuvent au moins se dire qu'une de leurs recommandations a été prise en compte : l'arrestation la semaine passée en Allemagne d'Ignace Murwanashyaka et de Straton Musoni, les deux leaders des FDLR. Leur enquête n'a peut être pas servi à rien.

LES GRANDES LIGNES DU RAPPORT
Les combattants FDLR ne sont présents que dans les Kivus mais ils disposent en revanche de connexions internationales.
D'après les enquêteurs des Nations unies, ils ont pu s'approvisionner en armes et en munitions grâce à des contacts avec des officiers de l'armée congolaise mais surtout ils bénéficient d'appuis très hauts placés au Burundi et en Tanzanie. Le Burundi leur sert de base arrière et leur permet avec l'Ouganda de faire transiter sans difficulté l'or qu'ils exploitent dans les Kivu.
Concernant le rôle des leaders en exil des FDLR récemment arrêtés, le panel démontre qu'Ignace Murwanashyaka et Straton Musoni sont impliqués dans des transferts d'armes et le blanchiment d'argent issus des ventes illégales de minerais. Les deux hommes prenaient dans les faits toutes les décisions importantes du mouvement, y compris les plus funestes.
Toujours sur la situation dans l'Est de la RDC, les enquêteurs de l'ONU estiment que l'intégration du CNDP dans l'armée n'est pas encore effective. L'ex-rébellion continue de prélever des taxes et conserve des caches d'armes. Pourtant, son nouveau chef, Bosco Ntaganda, est dans les faits le commandant en second de l'opération anti-FDLR au Sud-Kivu.
Enfin, concernant le réchauffement des relations diplomatiques entre Kigali et Kinshasa, les experts démontrent qu'il s'agit en fait davantage d'une collusion pour des intérêts économiques.


From: CNC-congonews Channel.net

Tuesday, November 24, 2009

Germany arrests top Rwanda rebels From : BBC

Ignace Murwanashyaka. File photo
Mr Murwanashyaka has lived in Germany for several years

Police in Germany have arrested two Rwandan militia leaders on suspicion of crimes committed in the east of the Democratic Republic of Congo.

Ignace Murwanashyaka, the leader of the FDLR rebel group, and his aide Straton Musoni were held on suspicion of crimes against humanity and war crimes.

FDLR leaders fled to DR Congo after the Rwanda genocide in which some 800,000 people - mostly ethnic Tutsis - died.

The FDLR's presence in DR Congo has been at the heart of years of unrest.

The arrests come as UN peacekeepers continue to help the Congolese army battle the FDLR (Democratic Forces for the Liberation of Rwanda).

The operation has been underway since January but the FDLR remains active.

IGNACE MURWANASHYAKA
map of DR Congo and Rwanda
Ethnic Hutu, aged 46
Been in Germany since before Rwanda genocide
Denies charges his men are linked to genocide
Says fighting for democracy in Rwanda
Commands 5-6,000 men
FDLR said to smuggle gold from DR Congo to buy weapons
Accused of war crimes and crimes against humanity
Accused of killings, rape, looting and conscripting child soldiers in DR Congo

The FDLR is accused of funding its arms purchases by smuggling gold and other minerals from areas it controls in the North and South Kivu provinces, just across the border from Rwanda.

Mr Murwanaskyaka, 46, was arrested in the city of Karlsruhe, while 48-year-old Mr Musoni was held in the Stuttgart area, German prosecutors said in a statement.

The statement said that the pair were the leader and deputy leader of the FDLR.

"The accused are strongly suspected, as members of the foreign terrorist organisation FDLR, of committing crimes against humanity and war crimes," it said.

It added that "FDLR militias are believed to have killed several hundred civilians, raped numerous women, plundered and burned countless villages, forcing villagers from their homes and recruiting numerous children as soldiers".

'Brutal crimes'

Lobby group Human Rights Watch (HRW) has welcomed the arrests.

"Our research clearly indicates that Mr Murwanashyaka has a powerful influence over the FDLR militia who have deliberately targeted and killed hundreds of civilians in eastern Congo and that he is directly linked to the crimes," said HRW DR Congo expert Anneke Van Woudenberg.

EYEWITNESS
Mark Doyle
Mark Doyle, BBC News

There is no doubt that Ignace Murwanashyaka has had direct command and control over some of the illegal mining activities of Rwandan rebels operating in eastern DR Congo.

I know, because when I travelled in the area earlier this year with a BBC team, it was he who gave us permission to enter the rebel mining strongholds in the South Kivu region.

I had sought permission from rebel officers on the ground. All of these officers declined to give us permission to enter their area until Mr Murwanashyaka agreed.


It was a public relations gaffe on the rebels' part, however, because we managed to prove, despite rebel denials, that they were deeply involved in illegal mineral mining.

"Mr Murwanashyaka's arrest on war crimes and crimes against humanity is a welcome step to bringing justice for these brutal crimes," she added.

Mr Murwanashyaka, an ethnic Hutu, has lived in Germany since before the 1994 genocide in Rwanda.

He has always denied that his men, believed to number 5-6,000, were involved in the genocide and says they are fighting to bring democracy to Rwanda.

He was among 15 people whose assets were frozen by the Security Council in 2005 on suspicion of involvement in war crimes in Rwanda or DR Congo.

The FDLR's presence in eastern DR Congo has led to years of fighting in the region, and Rwanda's Tutsi-dominated government has twice invaded, saying it is trying to wipe them out.

Some FDLR leaders have been accused of involvement in the Rwandan genocide.

DR Congo 'warlords' deny atrocities at ICC trial

Two alleged Congolese militia leaders have denied war crimes at the start of their trial at the International Criminal Court in The Hague. from: BBC

Germain Katanga and Mathieu Ngudjolo Chui are accused of directing an attack on the village of Bogoro in 2003 in which more than 200 people were killed.

They face charges of ordering attacks on civilians, sexual slavery, rape, and enlisting child soldiers.

Both deny the allegations and have expressed sympathy for the victims.

'Defending his people'

Chief prosecutor Luis Moreno-Ocampo opened the case against them saying they had tried to wipe out the village of Bogoro.

"Some [villagers] were shot dead in their sleep, some cut up by machetes to save bullets," he said.

"Others were burned alive after their houses were set on fire by the attackers."

ICC TRIAL
Map of DR Congo and Ituri
Germain Katanga: Born 28 April 1978 in Mambassa, Ituri District. Alleged commander of Patriotic Resistance Force of Ituri (FRPI)
Mathieu Ngudjolo Chui: Born 8 October 1970 in Bunia, Ituri District. Alleged leader of National Integrationist Front (FNI)
ICC charges: Seven war crimes, including wilful killing, sexual slavery, attacking civilians, pillaging and using child soldiers
Three crimes against humanity

He described the two defendants as "the top commanders of the troops that killed, raped and pillaged".

"They used children as soldiers, they killed more than 200 civilians in a few hours, they raped women; girls and the elderly, they looted the entire village and they transformed women into sex slaves," he said.

The two men listened to all the charges against them and pleaded not guilty to each one.

Mr Katanga's lawyer claimed that his client was "merely defending his own people" and played no part in the Bogoro attack.

Mr Ngudjolo's counsel also said his client had not been involved at Bogoro and that he had a "clear conscience".

Continuing unrest

It is only the second trial at the ICC in The Hague. The first case - of Congolese militia leader Thomas Lubanga - began in 2008 but has been delayed by legal argument.

Mr Lubanga's Union of Congolese Patriots (UPC) militia had controlled Bogoro until the other militias attacked.

Mr Katanga and Mr Ngudjolo are accused of leading ethnic Lendu and Ngiti fighters against the UPC.

Prosecutors says their goal was to "erase" the village, mainly populated by ethnic Hema, in the mineral-rich Ituri province of the Democratic Republic of Congo.

Prosecutors plan to call 26 witnesses, although 21 of them will testify hidden from public view for fear of reprisals.

The trial is expected to take several months.

The conflict in Ituri was part of a war that raged in DR Congo following the 1994 genocide in neighbouring Rwanda and involved troops and fighters from several neighbouring countries.

Militia leaders from all sides have been accused of using the conflict to profit from the region's mineral reserves, especially gold.

Campaign group Human Rights Watch has called on the ICC to also investigate officials from DR Congo, Rwanda and Uganda, accusing them of arming rival militias in Ituri.

The Ituri conflict ended after the intervention of European Union peacekeepers.

The wider DR Congo conflict officially ended in 2003 but much of the east remains unstable.

Au pays du Franc congolais, le dollar est roi

A l’arrivée à Kinshasa, la capitale de la RD Congo, le ton est donné : les prix sont élevés et annoncés en dollar américain. Depuis quelques années, l’économie congolaise carbure au dollar. Dans les hypermarchés modernes comme dans les petites boutiques des quartiers périphériques de la ville, on peut tout payer en "billet vert".

Kinshasa. Correspondance particulière.

Apparu à la fin du régime du président Mobutu, dans les années 90, le dollar aurait dû disparaître lors de l’instauration du franc congolais, en juin 1998. Mais la guerre qui a embrasé le pays entre 1998 et 2001 et surtout la mauvaise gestion du Franc par la Banque centrale du Congo (BCC) lui ont donné droit de cité. L’adoption d’un taux de change flottant, en 2001, et le recours continue à la planche à billet pour financer le deficit budgétaire ont aggravé la situation. Depuis, le franc congolais est en baisse constante par rapport au dollar.

Ainsi, en 1998, le dollar valait 1,32 franc congolais. Aujourd’hui, il en vaut 950 ! «La coupure la plus élevée étant de 500 francs congolais ne vaut que cinquante cents americains, il vaut mieux, à partir d’un certain montant, régler ses achats en dollars, à moins de se déplacer avec une valise de billets», déclare un diplomate européen en poste à Kinshasa. Autre élément qui handicape le franc congolais : plus de la moitié du budget du pays est financée via des prêts en dollars.

Dans ces conditions, même si leurs salaires sont toujours versés dans la monnaie nationale, les Congolais ne peuvent ne pas préférer la devise américaine, sachant que l’inflation a atteint 47 % en novembre 2009. Résultat : dollarisée à 50 % en 2002, l’économie du pays l’était à 95 % en 2009. «Les gens ne s’en plaignent pas, confie une salariée d’une banque de Kinshasa. Sauf, évidemment, quand le dollar prend l’ascenseur et que les prix augmentent, et qu’ensuite il baisse sans que les prix ne changent.»

Des cambistes au coin de la rue

Chacun a pris l’habitude de jongler avec les deux monnaies selon ce qu’il a en poche. Au restaurant, le service est facturé en dollar. La petite monnaie, elle, est rendue en francs congolais. Dans le centre-ville, un vendeur ambulant de journaux européens se moque qu’on les lui achète en dollars ou en francs congolais, car, un peu plus loin, des cambistes de rue échangent les monnaies en un tour de main.

Le Congo-Kinshasa est le seul pays au monde ou les billets de banque fraîchement sortis de l’hotel de monnaie se retrouvent aussitôt chez les cambistes de rue sans transiter par les banques commerciales. C’est le cas de la coupure de 500 Fc. Inutiule de dire que ces cambistes sont approvisionnés directement par des complices hauts placés à la BCC. Selon des sources bien informées, la "livraison" a lieu la nuit. D’aucuns assurent que le gouverneur Jean-Claude Masangu entretiendrait des "relations d’affaires personnelles" avec une des cambistes privilegiées répondant au doux sobriquet de "mère double". Cette dame a toujours en sa possession de nouveaux billets de 500 francs. Elle pratique de "meilleurs taux" à l’achat du dollar.

Sans vergogne, la BCC, sous le gouverneur Masangu, a tenté de mettre en circulation les billets de 1 000 francs congolais après le second tour de l’élection présidentielle, en octobre 2006 avec l’espoir d’inverser la tendance. Mais si le franc regagnait la confiance des Congolais, les restaurants et hôtels de la capitale congolaise devraient réimprimer leurs cartes, où les tarifs s’affichent en dollars. Il faut craindre que la monnaie nationale ne regagne pas la confiance des consommateurs congolais aussi longtemps que la haute direction de la BCC resterait la meme.

"Masangu va accompli bientôt 13 annnées à la tête de la Banque centrale. Il est temps qu’il parte savourer les richesses qu’il a accumulées, dit un fonctionnaire avec une pointe d’amertume. La Constitution prévoit deux mandats pour le gouverneur. Etrangement, Masangu en est à son troisième mandat. Mais aujourd’hui, tout le monde semble convenir que le temps du changement de la haute direction à la banque centrale a sonné."

Issa Djema
© Congoindépendant 2003-2009