Wednesday, November 25, 2009
Onu : rapport fouillé sur les FDLR
(La Libre 25/11/2009)
Il identifie les réseaux d’appui au groupe armé rwandais qui sévit au Kivu. Il estime que les opérations militaires contre les FDLR sont un échec.
Le Conseil de sécurité des Nations unies devrait examiner ce mercredi le rapport final, daté du 9 novembre, du Groupe d’experts sur le Congo-Kinshasa. "La Libre Belgique" a pris connaissance du texte de ce rapport, parvenu à Africa Confidential, lettre d’information spécialisée sur l’Afrique (pour plus d’informations consulter ces prochains jours www.africa-confidential.com).
Il s’agit d’un texte très riche en informations. Il se consacre plus particulièrement aux FDLR (rebelles hutus rwandais issus des génocidaires), qui commettent de nombreuses exactions au Kivu, à leurs réseaux de soutien à l’extérieur et à la manière dont ils sont financés.
Les FDLR, qui furent longtemps les alliés de Kinshasa dans sa guerre contre le Rwanda (1998-2003) font, depuis le début 2009, l’objet d’opérations de poursuite de l’armée congolaise, d’abord avec l’armée rwandaise (janvier-février 2009) puis avec la Monuc (Mission de l’Onu au Congo). Lors de la seconde opération, des officiers de l’armée congolaise, généralement issus du CNDP (ex-rébellion tutsie congolaise conduite par Laurent Nkunda), qui se montrent les plus "agressifs" vis-à-vis des FDLR, ont profité des gains de territoires sur ceux-ci - qui contrôlaient des régions entières dans les deux Kivus congolais - pour s’attribuer, à titre privé, des mines exploitées jusqu’alors par les rebelles rwandais.
Selon le rapport, les opérations contre les FDLR ont entraîné de nouveaux recrutements, par les rebelles, de Hutus congolais et rwandais (qui sont transférés de leur pays au Congo en passant par le Burundi, "base arrière" des FDLR qui y "maintiennent une relation avec le général Adolphe Nshimirimana, chef des services de renseignements") et notamment d’enfants-soldats; d’autres recrutements ont été enregistrés dans des camps de réfugiés en Ouganda, près de la frontière congolaise.
Les opérations militaires ont également entraîné le passage en Zambie d’un "grand nombre de personnels FDLR en retraite".
Ces opérations militaires ont, jugent les experts, échoué à neutraliser les FDLR, tout en exacerbant la crise humanitaire dans la région en provoquant le déplacement de milliers de civils et en impliquant la Monuc dans des opérations ayant un impact négatif sur la population, alors que les Casques bleus ont été "incapables" d’amener une amélioration du respect des droits de l’homme par l’armée congolaise en l’accompagnant dans ses opérations.
Le rapport cite par ailleurs plusieurs exemples de détournement d’armements de l’armée congolaise au profit des FDLR par des officiers supérieurs congolais; l’armée de Kinshasa est ainsi la "principales source d’armes et munistions des FDLR". Sont notamment cités le colonel Baudouin Nakabaka, "numéro deux" de la 10e Région militaire (Sud-Kivu), et son supérieur direct, le général Pacifique Masunzu.
Selon les experts, en outre, des unités congolaises ont entravé le travail de la Monuc pour démobiliser et rapatrier des FDLR, voire prévenu les combattants rebelles de l’arrivée de l’armée congolaise, sensée les attaquer, en tirant en l’air.
Les FDLR sont financés par la diaspora (voir article sur les Belges) et par l’exploitation de ressources naturelles congolaises.
Sur le premier point, les experts mettent en cause les autorités françaises, à qui ils ont demandé leur collaboration plusieurs fois depuis septembre 2008 afin d’identifier des numéros de téléphone utilisés par les FDLR "mais attendent toujours, en particulier au sujet de M. (Callixte) Mbarushimana", secrétaire exécutif des FDLR, qui habite en France.
Les experts s’inquiètent également du manque de respect, par plusieurs Etats, de leur obligation de signaler tout envoi à l’armée congolaise de matériel militaire, expertise ou formateurs. Ils suspectent notamment des chargements nord-coréens et chinois d’irrégularités.
Les experts recommandent des sanctions financières et des entraves aux déplacements "des individus et entités qui ont directement ou indirectement appuyé des groupes armés" opérant dans l’est du Congo. Ils recommandent le gel des avoirs et l’interdiction de voyager des FDLR en tant qu’organisation et l’autorisation, pour les Etats membres de l’Onu, "de prendre des mesures plus strictes, un niveau national, contre les personnes identifiées comme membres et supporters des FDLR".
M.F.C.
Mis en ligne le 25/11/2009
© Copyright La Libre
Communique
COMMUNIQUE DES PATRIOTES-RESISTANTS DE DONGO
Des jeunes de toutes les provinces de la RDC affluent dans la province de l’Équateur pour combattre aux côtés des Patriotes – résistants de Dongo. Nouvelles débandades des forces d’occupation.
Les patriotes résistants de Dongo informent l’opinion nationale et internationale de ce qui suit :
1. Les patriotes résistants de Dongo contrôlent actuellement tout le territoire situé tout le long de la rivière Ubangi, dans sa partie située dans le district du sud Ubangi ;
2. Les localités de Booto, Imbongo et Mogalu ont été vidées de tous leurs habitants. Ceux-ci fuient devant les massacres perpétrés par les troupes rwandaises dépêchées dans ces localités par l’imposteur qui se fait appeler « Joseph Kabila » ;
3. La situation humanitaire devient préoccupante et elle est causée par une marée humaine de près de 100.000 déplacés qui fuient leurs milieux d’origine pour aller se réfugier à Budjala et à Gemena. Un remake de la situation humanitaire créée à l’Est du pays par les mêmes envahisseurs rwandais. Mais nous ne nous laisserons pas faire !
4. Sur le plan militaire : les combats se poursuivent avec acharnement, et les patriotes résistants annoncent le bilan sommaire ci-après :
· Chute des bourgades et localités de Bomongo, Kutu et Kungu .
· Dans les heures ou dans les jours qui suivent, les patriotes résistants annonceront la chute de plusieurs autres localités;
· Comme à son accoutumée, l’ennemi évite l’affrontement, préférant fuir pour aller se réfugier au Congo voisin ;
5. Des jeunes congolais de toutes les provinces de notre pays, séduits par la cause et l’idéal défendus par les patriotes résistants de Dongo, rejoignent en masse les rangs de leurs compatriotes résistants de Dongo. Ils viennent notamment de l’Ouest du pays, ainsi que de l’Est de notre territoire national. La cause que défendent les patriotes résistants de Dongo étant sacré et juste, nous invitons ceux des jeunes compatriotes qui hésitent encore, à prendre le train de la libération véritable de notre territoire national de la présence de l’armée rwandaise et de ses suppôts.
Fait à Bokonzi , le 24 novembre 2009
Pour les patriotes-résistants de Dongo,
Ambroise LOBALA MOKOBE
Porte-parole
Un rapport qui dérange
n rapport qui dérange

Dans leur rapport, ces experts indiquent que les opérations militaires menés contre les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) dans le Nord et le Sud-Kivu n'ont pas permis de démanteler la rébellion hutue. Bien au contraire. Pour se venger, les rebelles ont multiplié ces derniers mois les crimes contre les populations de l'Est congolais.
Premier pays à être monté au front contre le contenu de leur dernier rapport : l'Ouganda. Kampala siège en ce moment au Conseil de sécurité et n'apprécie pas du tout d'être désigné comme l'un des hauts lieux de transit de l'or exploité illégalement par les FDLR dans l'est de la RDC.
La Chine
Selon nos informations, la Chine, qui est notamment pointée du doigt pour des ventes d'armes à Kinshasa, a également tout fait pour retarder la publication du rapport. Manoeuvre dilatoire à peine voilée, Pékin a demandé à ce que le document soit traduit dans les quatre langues des membres permanents du Conseil avant d'être étudié.
Les puissances occidentales
Le rapport gêne également la France, les Etats-Unis, la Russie et la Grande-Bretagne. Par exemple, Paris n'a jusque-là jamais voulu transmettre aux enquêteurs la moindre information sur les FDLR vivant en France, Washington bloque toujours lorsqu'il s'agit de coopérer sur les comptes bancaires américains du CNDP et Londres accepte mal de voir des hommes d'affaires britanniques impliqués dans des trafics de minerais publiquement indexés.
Pour se consoler, les experts de l'ONU peuvent au moins se dire qu'une de leurs recommandations a été prise en compte : l'arrestation la semaine passée en Allemagne d'Ignace Murwanashyaka et de Straton Musoni, les deux leaders des FDLR. Leur enquête n'a peut être pas servi à rien.
LES GRANDES LIGNES DU RAPPORT |
Les combattants FDLR ne sont présents que dans les Kivus mais ils disposent en revanche de connexions internationales. D'après les enquêteurs des Nations unies, ils ont pu s'approvisionner en armes et en munitions grâce à des contacts avec des officiers de l'armée congolaise mais surtout ils bénéficient d'appuis très hauts placés au Burundi et en Tanzanie. Le Burundi leur sert de base arrière et leur permet avec l'Ouganda de faire transiter sans difficulté l'or qu'ils exploitent dans les Kivu. Concernant le rôle des leaders en exil des FDLR récemment arrêtés, le panel démontre qu'Ignace Murwanashyaka et Straton Musoni sont impliqués dans des transferts d'armes et le blanchiment d'argent issus des ventes illégales de minerais. Les deux hommes prenaient dans les faits toutes les décisions importantes du mouvement, y compris les plus funestes. Toujours sur la situation dans l'Est de la RDC, les enquêteurs de l'ONU estiment que l'intégration du CNDP dans l'armée n'est pas encore effective. L'ex-rébellion continue de prélever des taxes et conserve des caches d'armes. Pourtant, son nouveau chef, Bosco Ntaganda, est dans les faits le commandant en second de l'opération anti-FDLR au Sud-Kivu. Enfin, concernant le réchauffement des relations diplomatiques entre Kigali et Kinshasa, les experts démontrent qu'il s'agit en fait davantage d'une collusion pour des intérêts économiques. |
From: CNC-congonews Channel.net

