Wednesday, December 23, 2009

Fassi Kafyeke chez Bombardier


RD Congo - Economie - aéronautique(87) - ingénieur(4) - Fassi Kafyeke(2) - Bombardier(2)
23/12/2009 11:49:47 - Jeune Afrique | Par : Audrey Guiller, à Montréal
Fassi KafyekeFassi Kafyeke© Stock Photos pour J.A

Responsable de la conception aérodynamique chez Bombardier, cet ingénieur congolais installé à Montréal a participé à la création de plus d’un millier d’avions.

« Quand vous regardez un avion, vous voyez un engin qui avance dans le ciel. Moi, je vois l’air qui s’écoule autour de l’appareil. » L’année dernière, à bord du Bombardier Q400 qui le ramenait du Canada, son pays d’adoption, vers la RD Congo, sa terre natale, Fassi Kafyeke n’était pas un passager comme les autres. Patron du service recherche et développement de l’avionneur canadien, c’est en effet lui qui a conçu l’appareil dans lequel nous avions pris place ! Svelte, le directeur des technologies stratégiques de Bombardier Aéronautique ne fait pas ses 53 ans. Et son regard trahit une cogitation incessante. Le vol s’est-il bien déroulé ? Il avoue avoir passé son temps à regarder par le hublot…

Par le hublot ? Peut-être pour apercevoir, tout en bas, le village de Moba, sur le lac Tanganyika, où il est né, le 30 décembre 1956, d’un père juge et d’une mère enseignante. Ou pour contempler Bukavu, Kinshasa ou Lubumbashi, où il résida avec ses trois frères et sœurs, au gré des mutations de son père. Ou encore – plus difficile ! –, pour tenter de repérer le ministère de l’Éducation, qui, il y a plus de trente ans, lui accorda le droit d’étudier l’aéro­dynamique en Belgique. Ou, tout simplement, pour scruter l’air s’écoulant autour de la carlingue et faire son métier : calculer, inventer, imaginer les avions et les défis techniques de demain.



Passionné d’aéronautique, Fassi Kafyeke en parle avec les mains, tandis que ses joues s’empourprent discrètement. « Au lycée, mon professeur de maths avait coutume de nous lire des lettres d’anciens élèves. L’un d’eux était parti travailler en Californie, chez le constructeur aéronautique McDonnell Douglas. J’avais toujours rêvé de piloter un avion, mais ce jour-là j’ai compris qu’on pouvait aussi travailler à le construire. Je n’y avais jamais songé. » Par la suite, il n’a plus pensé qu’à ça.

Il n’existe pas, au Congo, de filière d’études supérieures en aéronautique. Alors, à Lubumbashi, le fort en maths entreprend des études d’ingénieur… en métallurgie : « Je n’avais pas le choix, l’industrie minière prédomine là-bas. » Parallèlement, il demande une bourse d’études à Liège, en Belgique, dans l’espoir de suivre les traces de ses deux frères, partis avant lui étudier en Europe. Un matin, au petit déjeuner, le téléphone sonne. « Cette année-là [1976], trente-sept dossiers furent retenus. Le mien était le trente-septième, le moins bon », se souvient-il, dans un grand sourire.

À l’entendre évoquer si simplement son parcours d’étudiant pourtant brillant, on oublierait presque que Fassi Kafyeke figure en très bonne place dans la hiérarchie de son entreprise. N’étaient son costume bien taillé, ses manières de diplomate et la présence à ses côtés de son assistante, on se laisserait presque abuser par la spontanéité du personnage. « Il n’a pas la nervosité des gens de son niveau. Plutôt la sérénité de ceux qui agissent selon leurs convictions et du mieux qu’ils peuvent », confirme Éric Laurendeau, l’un de ses collègues.



Il se considère comme « très chanceux » et tire volontiers son chapeau à ses professeurs, qui, à l’en croire, l’ont poussé à aller plus loin qu’il ne l’avait imaginé : « En 1980, diplôme d’ingénieur civil en aérospatiale en poche, j’étais prêt à rentrer au Congo pour y travailler », dit-il. Un entretien au siège d’Air Zaïre s’était révélé prometteur. « Mais un professeur m’a parlé d’une maîtrise d’ingénierie du transport aérien en Grande­-Bretagne. » C’est là qu’il va améliorer ses connaissances en aérodynamique numérique. Et passer l’entretien de sa vie. « Une équipe de Canadair-Bombardier visitait le campus pour recruter des ingénieurs. À l’époque, les Canadiens préféraient immigrer aux États-Unis. Une fois encore, c’est un prof qui m’a conseillé de passer l’entretien. »

Quelque temps plus tard, Bombardier lui fait une offre. L’occasion est trop belle, plus question de retour en RD Congo. « L’Amérique, tout le monde en parlait. Et moi, j’allais y faire le métier de mes rêves. Le Canada m’a donné tout ce qu’un immigrant demande. Ici, pas d’a priori, on juge sur les compétences. Ma carrière n’aurait pas été si facile en Europe. » Ces dernières années, Fassi Kafyeke n’est pas souvent retourné en RD Congo, « à cause de la guerre ». Mais de l’Afrique, il a toujours gardé « l’empathie et le sens de la famille ».

Précis, logique, sûr de lui mais jamais hautain, le Congolais égrène ses souvenirs. Il atterrit à Montréal un samedi. Le lundi, il est au travail. « Deux semaines plus tard, c’était la fermeture pour les congés d’été. Mais moi, j’étais arrivé avec une petite valise et 100 balles en poche ! J’ai demandé une avance à la direction. »

Il va passer les vingt-sept années suivantes à imaginer les fuselages, les ailes et les empennages d’une douzaine de modèles. Tout en transmettant son savoir à l’École polytechnique de Montréal. Ses collègues lui reconnaissent une force de travail et une mémoire hors du commun. Sans parler d’un savoir-faire technique acquis au prix d’innombrables heures d’essais en soufflerie…



Son ascension dans l’entreprise n’a pourtant pas été fulgurante. Ingénieur, puis ingénieur principal, puis chef de section, puis responsable de service… « Je n’aime pas le risque, avoue-t-il. Je passe beaucoup de temps à contrôler, à prendre des assurances, à imaginer des implications. Je ne bouge pas vite, mais quand j’ai pris une décision, j’agis avec détermination. »

Fassi Kafyeke est un peu du genre pieds sur terre et tête en l’air. Planant entre les chiffres et les idées. Les mauvaises langues jurent d’ailleurs, en riant, qu’elles redoutent de monter en voiture avec lui. Trop distrait, ce garçon ! « Avec le temps, on apprend à communiquer, à admettre qu’on n’est pas le seul à avoir de bonnes idées et à écouter davantage », dit-il.

Longtemps, la vie de Fassi Kafyeke s’est déroulée entre les quatre murs de son bureau. Sa seconde vie, c’est aujourd’hui ses « quatre autres boss », comme il les appelle : sa femme et ses trois filles. Le week-end, il lâche les avions pour devenir chauffeur de taxi, entre cours de patinage et leçon de danse. « La plus jeune, qui a 8 ans, commence à dévisser des boulons, j’ai bon espoir ! » s’amuse-t-il. Pour ses filles, il n’a qu’un conseil : « Faire ce que l’on aime, être le meilleur, chercher à contribuer et non à profiter. »

Le reste du temps, ce cérébral très doué pour les dates adore lire des romans historiques et des récits antiques. « On doit tirer des leçons du passé. C’est mon côté africain, ça, de toujours me demander : pourquoi une civilisation marche mieux qu’une autre ? Le Congo est riche mais ne décolle pas. Question de caractère de la nation, qui ne s’est défini aucun but et n’a pas trouvé de consensus. Mais bientôt, l’Afrique se réveillera… » Alors ? Alors, Fassi Kafyeke donnera des ailes à ses rêves.
Tous droits de reproduction et de représentation/Jeune Afrique

Biographie-express : Fassi Kafyeke

1956 Naissance à Moba (Congo belge)

1976 Début de ses études d’aérodynamique, en Belgique

1983 Ingénieur chez Bombardier Aéronautique

1993 Lancement du Global Express, premier avion conçu sous sa responsabilité

2001 Grand prix d’excellence de l’Ordre des ingénieurs du Québec

Saturday, December 19, 2009

Joseph Kabila et ses collaborateurs plus durs que Karel De Gucht

La dernière sortie médiatique du commissaire européen au Développement, l’ex-ministre belge des Affaires étrangères fait couler beaucoup d’encre. Le journal Le Potentiel (de ce vendredi 18 décembre 2009) a même publié un article intitulé «En disant chercher des interlocuteurs appropriés» en RDC, Karel De Gucht provoque Joseph Kabila». Le ministre congolais chargé de la Communication, a pour sa part, posé la question de savoir de quel Congo Karel De Gucht parlait.

Déployons un petit effort pour situer les propos de Karel De Gucht dans le contexte global de ce qui se passe chez nous. La sortie médiatique de Karel De Gucht coïncide avec l’ouverture, à Kinshasa, d’un forum sur la corruption. Le vice-Premier ministre qui a ouvert ce forum, Emile Bongeli, a confessé sa honte face aux proportions atteintes par la corruption dans notre pays.

Nous avons déjà oublié que Kabila s’est confié au New York Times au mois d’avril

Quelques mois avant l’ouverture de ce forum, au mois d’avril de cette année, voici ce que Joseph Kabila confiait à New York Times. A la question «Do you have the right people to help you?», Kabila répond après une longue pause : «Mobutu led this country for over 37 years. He created a political class and he created a mentality and we haven’t done away with that. The old ways are bad - corruption, misrule, mismanagement and all that. Our biggest mistake is that we have not found enough time to train and form our own cadres. You don’t need a thousand people to transform a country. No, you need 3,4, 10, 15 people with the necessary convictions, determined and resolute. Do I have those 15 people? Probably 5, 6, 7, not yet 15.»

Jusqu’au mois d’avril de cette année, Joseph Kabila n’avait pas encore trouvé, dans son entourage, 15 personnes convaincues, déterminées et résolues pour l’aider à transformer le Congo. En a-t-il trouvé après sa confession à New York Times? Non. La preuve est qu’il est devenu le seul maître à bord pour la gestion des finances du pays.

Tenez. Dans sa revue de presse d’hier (jeudi 17 novembre 2009) sur Congoforum, Guy De Boeck écrit: «Fort étrangement, une nouvelle est passée presque inaperçue dans la presse de ces jours derniers. C’est que, depuis le week-end dernier, Joseph Kabila tient tous les cordons de la bourse en RDC. La présidence vient d’annoncer le rattachement de l’Inspection générale des Finances (IGF) à ses services. Maintenant, seul le président de la République est habilité à "donner injonction à cette structure pour opérer des contrôles des différents services de l’Etat liés au fonctionnement de l’économie nationale et des services des douanes". Néanmoins, la justice peut agir par voie de réquisition pour obtenir certaines informations. Le communiqué précise également les attributions de l’inspecteur général et confirme "que les membres de l’IGF sont des fonctionnaires avec un statut particulier". Le président congolais souhaite donc prendre la haute main sur les finances de l’Etat après plusieurs différents au sein de l’exécutif gouvernemental.. Une reprise en main qui intervient également à moins de deux ans des élections présidentielles de 2011. » (Cette information donnée par Guy De Boeck peut être lue dans le journal DIA). Donc, la seule personne non-corrompue et capable de mieux contrôler les finances publiques en RD Congo s’appelle Joseph Kabila.

Pour dire les choses autrement, Joseph Kabila va plus loin que Karel De Gucht. Il disqualifie tout l’appareil exécutif et reste le seul maître à bord. Lui Joseph Kabila se débarrasse des «interlocuteurs non appropriés». Il aurait mieux fallu que nous puissions entendre le commentaire de Lambert Mende sur cette «dérive dictatoriale».

Karel De Gucht s’est-il contredit?

Non. Lui qui a toujours dénoncé les privilèges fabuleux de certains Congolais est revenu sur la violence qui sévit au Congo et il dit ceci : «Nul ne doute que le rapprochement politique et diplomatique entre le Rwanda et la RDC puisse être bénéfique pour la stabilité de la région et permette, si la bonne volonté existe, de deux côtés, de conduire à une coexistence pacifique et une coopération profitable aux deux pays au sein d’une CEPGL redynamisée.» Et il ajoute : «Toutefois ceci n’est que le début d’un chemin qui est encore long et plein de difficultés.»

Parmi les facteurs rendant ce long chemin périlleux, Karel De Gucht cite : l’exploitation illégale des ressources naturelles, l’impunité dans une vaste zone de non-Etat où la puissance publique non seulement est incapable d’assurer le contrôle du territoire mais dont les représentants font souvent partie du problème.» De Gucht remet en question l’accord Rwanda-RDC ayant permis «de neutraliser temporairement le CNDP et les revendications inacceptables de Laurent Nkunda». Il estime que cet «accord s’est tout simplement soldé par le remplacement de Nkunda par Bosco Ntaganda, plus malléable et prêt à n’importe quel compromis, en échange d’une immunité en violation de toutes les dispositions internationales en matières de crimes contre l’humanité que ni le Rwanda ni la RDC ne sont en droit ni en position de lui accorder.» Il pense qu’«à ce jour, l’intégration hâtive du CNDP dans une armée inefficace et proie de la gabegie comme les FARDC, l’accroissement d’un pouvoir autonome de Bosco Ntaganda par la mise en place d’une chaîne de commandement parallèle au sein des FARDC auquel le paiement irrégulier des militaires et l’absence de toute forme de discipline et hiérarchie fournissent un terrain fertile ; un appui de la Monuc aux opérations militaires contre les FDLR qui n’est pas suffisamment encadré et calibré ; le manque de réponse face aux revendications des minorités rwandophones … » peuvent aggraver la tragédie congolaise dans un proche avenir. Pour lui, l’argument qui consiste à évoquer les élections ayant eu lieu au Congo pour faire croire à la bonne marche du pays ne suffit pas.

Il est d’avis que «les élections sont un élément de la démocratie mais il ne faut pas oublier la nécessité de continuer à soutenir les institutions et les forces politiques dans une dimension dialectique avec l’opposition, sans laquelle nous ne seront pas dans un système politique ouvert. (…) Consolidation du système démocratique, bonne gouvernance, volonté politique : voici les éléments clés sur lesquels nous voudrions bâtir notre partenariat d’égal à égal avec la RDC.» (Nous recourons aux extraits de la traduction française de la Déclaration de la Commission (que dirige Karel De Gucht) sur la violence en République Démocratique du Congo. Cette Déclaration faite à Strasbourg le 16 décembre 2009 est plus riche que les petites phrases montées en épingle par les médias.) Bâtir sur ces trois éléments clés exige «des interlocuteurs appropriés». Karel De Gucht le souhaite. Joseph Kabila le confirme en cherchant dans son entourage 15 personnes introuvables et en devenant seul maître à bord pour les finances.

Il y a un autre débat que pourrait susciter la Déclaration de Karel De Gucht. Son silence sur les instruments juridiques à promouvoir pour contraindre les transnationales à répondre de leur implication dans les violences faites aux Congolais(es) et sa remise sur l’espace public européen la question de la protection des «minorités» rwandophones (ce prétexte auquel «ces tueurs tutsi» ont eu recours pour cacher leur coopération dans l’exploitation illégale des ressources naturelles de notre pays).

En marge de ce débat, sa Déclaration est faible par rapport aux propos tenus par Joseph Kabila au New York Times et aux actes qui les ont suivis dont la confiscation de la gestion des finances du pays.

Hélas ! Nos journalistes et plusieurs d’entre nous avons déjà oublié que Joseph Kabila est constamment à la recherche de 15 oiseaux rares après qu’il ait disqualifié tout son entourage au début du mois d’avril 2009. Nous ne voulons pas parler de sa récupération de la caisse de l’Etat. Amnésie quand tu nous tiens, nous devenons lâches et complices de nos misères ! Nous nous condamnons à répéter l’histoire au lieu de la faire !

J.-P. Mbelu
© Congoindépendant 2003-2009

Thursday, December 17, 2009

Congo: situation dramatique selon l'Europe

16.12.09 - 19:05

L'Union européenne a exhorté mercredi le président Joseph Kabila à faire davantage pour mettre fin aux violences contre les civils dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), se disant "préoccupée" pour "l'avenir du pays".

"Les autorités congolaises ont la responsabilité de faire en sorte que la politique de tolérance zéro (proclamée par Joseph Kabila contre les violences) ne soit pas que des mots, mais soit traduite dans la réalité", a prévenu la ministre suédoise des Affaires européennes, Cecilia Malmström, dont le pays préside l'Union européenne, devant le Parlement européen.

De son côté, le commissaire européen à l'aide au développement, l'ancien ministre belge des Affaires étrangères Karel De Gucht, a invité le chef de l'Etat congolais à faire preuve de "volonté politique" pour mettre fin à "l'impunité" des auteurs.

Il a aussi rappelé que l'Union européenne versait beaucoup d'aide humanitaire à la RDC mais laissé entendre que les pouvoirs publics n'en faisaient pas toujours le meilleur usage, vu le peu de résultats sur le terrain.

"Quel est l'intérêt de tout cela si vous n'avez pas en face de vous des interlocuteurs politiques appropriés ?", s'est-il interrogé.

Karel De Gucht a parlé de l'"énorme gâchis qu'est devenue la RDC, un pays ou presque tout est à refaire, à commencer par la reconstruction de l'Etat, dont l'absence est au coeur du problème".

Il a aussi appelé à "consolider la démocratie" dans le pays en vue des élections prévue en 2011.

Cecilia Malmström a qualifié d'"extrêmement dramatique la situation au Congo, où les droits de l'Homme sont foulés au pied et où il y a beaucoup d'actes de violences sexuelles" notamment dans l'est du pays. "Nous sommes préoccupés par l'avenir de ce pays", a-t-elle ajouté.

Le tout dernier rapport de l'ONG Human Rights Watch (HRW) sur la situation dans l'est de la RDC recommande à l'ONU de mettre en place "des stratégies de protection des civils" dans cette zone où des soldats de l'armée congolaise et des combattants rebelles des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) s'en prennent massivement à la population.

Belga
Crédit photo : EPA

Un video a voir....OBLIGE DE FUIR!!!

http://vimeo.com/7164338

Rapport sur l’infiltration clandestine rwandaise au N/Kivu

14-12-2009
RAPPORT SUR LES MOUVEMENTS D’INFILTRATION MASSIVE DES PERSONNES EN PROVENANCE DU RWANDA.

REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
Ministère de l’Intérieur et Sécurité
Commission Nationale pour les Refugiés « C. N. R »
SECRETARIAT PERMANENT /ANTENNE DE GOMA

Nous tenons à vous dénoncer les mouvements répertoriés en index marginal qui ont commencé depuis le mois d’Avril en cours et qui s’opèrent à la frontière Rwando-Congolaise de Kabwanga, chef lieu du Territoire de Nyiragongo.
Dans cette dénonciation, nous allons vous présenter nos constats établis lors des différentes missions conjointes CNR-HCR ; CNR-Gouvernorat de province effectuées pour l’identification de ces personnes et sur leurs mouvements de traversées clandestines.
Nous allons ensuite vous donner l’avis du HCR et notre avis sur ce dossier avant d’en tirer une conclusion et de vous soumettre nos recommandations sur cet état des choses.

En effet, saisis de ces mouvements de traversées clandestines de ces personne évoquées ci-haut par l’autorité du Territoire de Nyiragongo le 05 Août 2009 plusieurs missions conjointes ont été effectuées à Kibumba en vue d’évaluer ce phénomène et d’autre missions similaires de monitoring pour leur identification et localisation ont été effectuées en Territoire de Masisi et de Rutshuru.

1. Des missions conjointes à Kibumba.

Lors de ces différentes missions conjointes, il a été constaté ce qui suit :

- Les afflux des personnes traversent clandestinement sans cartes de ration qu’on délivre aux réfugiés dans un camp, ni même un document quelconque certifiant qu’elles sont les réfugiées, traversent la frontière Rwando-Congolaise à 4 heures du matin chaque jour de marché de Kibumba, c'est-à-dire le lundi et le jeudi, pour aller se regrouper au parking du marché où plusieurs munibus en provenance de la ville de Goma les attendent pour les embarquer à destination des Territoires de Masisi et Rutshuru.

- En traversant clandestinement et nuitamment, elles refusent de se faire enregistrer au bureau de la DGM commis à la frontière, ni même de se faire interviewer par une autorité compétente.
Nous avons découvert que ce sont des militaires du CNDP qui convoient leurs véhicules de Kibumba jusqu’à leurs destinations et qui les interdisent de se faire enregistrer et d’accorder une interview à qui ce soit.
Ils leurs dictaient seulement de déclarer qu’ils sont des réfugiés congolais qui retournent du Rwanda.

- Le nombre des convois des minibus qui les embarquent chaque jour des marchés a été évalué à plus ou moins cinq par jour. Ces minibus traversaient la ville de Goma en pleine journée, dans la matinée et sans escale et les chauffeurs sont sous ordre des militaires convoyeurs et ces passagers payent le bus cash.

- Parmi ces passagers, nombreux sont ceux qui préfèrent venir à pieds en pleine ville de Goma, pendant la journée au parking de Katindo, en face de la mosquée pour prendre de gros véhicules FUSO pour les mêmes destinations.

- Comme il n’existe pas de mécanisme permanent jusqu’à présent, de surveillance et contrôle de la frontière de Kabwanga, ni moins encore le suivi de leur identification et localisation partout où elles sont installées dans le Nord-Kivu, ces infiltrations qui ne s’opéraient que les jours de marché du lundi et jeudi, sont devenues à ce jour quotidiennes.

Par conséquent, la fréquence grandissante de ces mouvements montre à ce jour qu’il y a risque qu’ils dégénèrent à une migration clandestine ou purement en un dépeuplement du Rwanda vers le Nord-Kivu qui ne se ferait pas sans heurt avec les autochtones du Nord-Kivu.

- D’autres viennent avec des troupeaux de vaches surveillés par des militaires bien armés.

1. De la présence des sujets rwandais qui traversent aussi par Kibumba

Lors de la mission conjointe CNR-HCR du 5 novembre à Kibumba, nous avons été surpris de rencontrer 47 familles d’environ 240 personnes prêtes à embarquer à bord de 7 muni bus qui les attendaient au parking.

Un échantillon de 10 personnes qui ont accepté d’être interviewées nous ont déclaré, dans la précipitation de monter dans le bus et cela sans aucun complexe qu’ils sont des Rwandais et vont en Territoires de Masisi et de Rutshuru pour visiter leurs familles qui seraient malades.
Interrogé à ce sujet, le chef de poste de la DGM nous a déclaré qu’il n’est pas au courant de ces mouvements.
Fort malheureusement dans nos investigations, nous sommes tombés sur les documents qu’il délivre régulièrement à ces rwandais et clandestinement car en dehors du bureau officiel de la DGM (voir photocopie en annexe) moyennant 5.000 francs pour un jeton de séjour de 7 jours et 10.000 francs pour un jeton de séjour de 15 jours.
De nos sources sur place, depuis que le chef de poste de la DGM a commencé à délivrer ces documents, il n y a jamais eu un mouvement de retour de ces Rwandais à la fin de leur séjour de 7 ou de 15 jours alors que ces opérations ont commencé il y a plusieurs mois. Bien au contraire, ce sont ces jetons qui attirent plusieurs rwandais à traverser aisément, massivement et quotidiennement.
Cet acte du chef de poste de la DGM/Kibumba facilite cette migration du peuple rwandais dans le Nord Kivu.

3. Des missions de monitoring d’identification et localisation

Les missions de monitoring d’identification et localisation ont été motivées par le bureau de l’ACCO/Kibumba (Association des Chauffeurs du Congo) qui nous a indiqué les terminus des bus : Kisuma, Ngungu, Mushaki, Kilolirwa, Burungu en Territoire de Masisi ; Kaze, Bwiza et Bishusha en Territoire de Rutshuru.
C’est dans ces sites que le monitoring a été réalisé. Lors des missions y effectuées, la commission a constaté ce qui suit :

-Plusieurs familles de ces personnes évoquées en titre avaient été installées en ces lieux par le RCD/GOMA en provenance du Rwanda avant 2009 ;

-Celles qui traversent clandestinement depuis Avril 2009 sont reçues dans les familles d’accueil, c'est-à-dire celles implantées par le RCD/Goma ;

- Tous ces groupes des gens affluent et sont installés dans les parties des Territoires de Masisi et de Rutshuru qui sont encore sous l’administration parallèle du CNDP et y bénéficient une haute protection des militaires du CNDP ;

- Il est à signaler que Kisuma, aujourd’hui occupé et exploité anarchiquement par le groupe de ces gens est un bien privé de l’Etat congolais : une ferme pilote et un centre agricole de production des semences améliorées (CAPSA).
Le chef de ce site nous a présenté un effectif brut de 460 ménages sans liste détaillée.

RECOMMANDATIONS

Dans un esprit très agité, les chefs coutumiers ont formulé à l’intention du Gouvernement central les recommandations ci-après :
-De bien vouloir les (chefs coutumiers) intégrer sur la liste des experts du groupe tripartite RDC- HCR-Rwanda et RDC- HCR-Ouganda ;
-Que les prérogatives d’identification des réfugiés congolais en exil dans ces deux pays voisins leur soient confiées avant toute opération de rapatriement des réfugiés.

Fait à Goma, le 09 Septembre 2009
Le Chef d’Antenne
LAINGULIA NJEWA

MISSION CONJOINTE D’EVALUATION A KIBUMBA DES MOUVEMENTS DE RETOUR SPONTANE DES REFIGIERS CONGOLAIS EN PROVENANCE DU RWANDA

Une commission conjointe CNR-Ministère de l’Administration de la Justice, Droits Humains et Insertion Communautaire a effectué, une mission ce jeudi 10 septembre 2009 à Kibumba porte d’entrée principale de ces retournés spontanés en vue d’évaluer leurs mouvements.

Lors de cette mission, nous avons pris contact avec certains membres du comité territorial de sécurité de Nyiragongo, notamment les deux Administrateurs de Territoires Assistants et le Chef de Poste de la DGM ainsi que le responsable du service de l’ACCO.

A l’issue de ces entretiens, nous avons recueilli les informations ci-après :

- les mouvements de ce retour spontané ont commencé à être observés il y a maintenant plus de quatre mois, c’est depuis le mois d’avril 2009 qu’ils venaient en compte goutte ; mais depuis le mois de juillet ils viennent en afflux.

- Tous les jours de marché de kibumba càd lundi et jeudi ils entrent en grand nombre à 4H00 du matin, sans passer par la voie officielle (DGM), donc ils ne sont pas enregistrés. Ils vont se regrouper au parking du nouveau marché de Kibumba où plusieurs muni bus de Goma viennent les prendre en plusieurs convois à destination de kitshanga, Ngungu, Karuba, Kilokirwa, Bwiza et Mushaki qui, d’après l’ACCO sont les terminus de ces muni bus. De là ils sont dispatchés dans plusieurs autres villages tels que Kahe, Kabati, Bulungu et Bibwe dans le parc…

- Plusieurs groupes des piétons qui n’ont pas de moyen de se payer le bus à Kibumba, vont à Goma pour prendre le camion FUSO au parking de la Mosquée de Katindo. Ceux là traversent quotidiennement de lundi à samedi et seraient plus nombreux que ceux qui prennent les muni bus. Ils vont tous vers les mêmes destinations.
- L’ACCO a commencé ses enregistrements tard en août 2009 dont les convois d’expédition sont illustrés dans le tableau en annexe.

Interviews de l’un des retournés spontanés

Nous avons réussi à interviewer Monsieur TUIZER, un des retournés spontanés ayant raté le bus du convoi de ce jeudi 10 septembre 2009 au parking. Il nous a déclaré ce qui suit :

- Ses parents sont allés au Rwanda en 1997, il a aujourd’hui 17 ans, donc il est parti avec ses parents à l’âge de 5 ans.

- Lieu d’origine en RDC : Territoire de Rutshuru sans précision, parce qu’il était, petit dit-il, il ne connaît même pas son village natal alors que son père n’est plus.

- Quant à la question de savoir qui pourrait lui montrer son village natal dans le Territoire de Rutshuru, il a répondu que ceux qui vont le guider sont venus avant lui, ils sont déjà à kitshanga.

- Il a déclaré qu’il était dans le camp de Gihembe/Byumba au Rwanda, il n’a pas de carte de ration, il profitait de la carte de sa mère donc par ménage.

- Quant au motif de son retour spontané, il a évoqué la réduction de ration au camp et le non paiement des frais scolaires après le cycle d’orientation car il doit entrer en 3ème secondaire.

- Il était à destination de Kitshanga.

Du 17 AOÛT AU 10 SEPTEMBRE 2009 A KIBUMBA

No

DATE

NOMBRE/CONVOIE

MENAGES
01

Lundi, 17/08/2009

1

17
02

Jeudi, 20/08/2009

1

12
03

Lundi, 24/08/2009

5

84
04

Jeudi, 27/08/2009

12

191
05

Jeudi, 10/09/2009

3

50


TOTAL

22

357


RECOMMANDATION

Une commission mixte : CNR-HCR-GNK-Ministère de l’Administration de la Justice, Droit Humains et Réinsertion Communautaire va devoir effectuer un monitoring la semaine prochaine en vue d’identifier tous les retournés spontanés venus du Rwanda et installés à Mushaki, Kilolirwe, Burungu, Kahe et Bwiza.

Fait à Goma, la 10 septembre 2009

Pour la Commission Conjointe,

1. LAINGULIA NJEWA : Chef d’Antenne/Antenne de Goma

2. KANULULA : Conseiller au Ministère de l’Administration de la Justice, Droits Humains et Réinsertion Communautaire.

REUNION BARAZA/UNHCR TENUE A GOMA LE 08 SEPTEMBRE 2009

Il s’est tenu ce mardi 08 septembre, à Goma à l’Hôtel IHUSI, une réunion convoquée par UNHCR à l’intention des Chefs coutumiers du Nord-Kivu dont l’union constitue le BARAZA YA WAZEE, laquelle nous avons été conviés.

Dans cette réunion, le dossier de retour des réfugiés Congolais exilés au Rwanda et en Ouganda a été le point chaud qui a attiré l’attention de tous les participants.

En effet, les statistiques récentes du mois d’août établies par UNHCR/Rwanda et UNHCR/Ouganda ont suscité beaucoup de réactions à caractère de révolter les Chefs Coutumiers pourtant considérés comme parents de ces réfugiés.

Pour certains Chefs coutumiers, ces statistiques prouveraient une intention manifeste de l’UNHCR de planifier une nouvelle migration du peuple rwandais en RDC qui, à coup sûr provoquerait une nouvelle guerre d’occupation du Nord-Kivu.

Toutefois, ils ont reconnu que les vrais réfugiés tutsi congolais qui sont en exil au Rwanda et en Ouganda sont ceux qui étaient en province du Nord-Kivu avant 1960. Ce sont ceux là seulement qui seront reçus et installés dans leurs villages d’origine, car les Chefs coutumiers les connaissent et connaissent leurs villages.
A part ceux là, les autres seraient des envahisseurs.
Des statistiques réactualisées des réfugiés congolais exilés au Rwanda et en Ouganda
No

TERRITOIRE

RWANDA

OUGANDA
01

WALIKALE

559

81
02

MASISI

23 441

2 462
03

RUTSHURU

0

43 426
04

BENI

805

720
05

LUBERO

75

175
06

NYIRAGONGO

148

4
07

VILLE DE GOMA

8

55
08

VILLE DE BUTEMBO

115

6
09

INCONNUS

40 517

3 037


TOTAL



49 466



Source: site Congoforum de Belgique

©Beni-Lubero Online

Wednesday, December 16, 2009

Appuyée par l’ONU, l’armée congolaise viole et tue

(InfoSud 16/12/2009)

HRW publie un rapport accablant sur l’aggravation de la situation humanitaire dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu depuis que l’armée congolaise s’est lancée, en janvier, à l’assaut des rebelles hutus du FDLR. L’opération, dont l’échec est avéré et dont les civils sont les premières victimes, est menée depuis le printemps avec le soutien logistique de la Monuc, la force de maintien de la paix des Nations unies en RDC

Angélique Mounier-Kuhn/Le Temps - Mille quatre cents civils assassinés entre janvier et septembre 2009, pour la plupart des femmes, des enfants et des personnes âgées ; 7500 cas de violences sexuelles et 900 000 personnes contraintes à la fuite. L’organisation Human Rights Watch (HRW) a décrit minutieusement lundi dans un rapport, le tribut effroyable payé par les civils aux opérations militaires en cours depuis janvier dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) pour juguler les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR). Cette milice, qui compte en son sein d’anciens meneurs du génocide rwandais, sévit depuis quinze ans dans les provinces du Nord et Sud-Kivu.

« Le pire endroit au monde »

Pour l’ONG américaine, dans cette région poudrière, déjà réputée comme « le pire endroit au monde pour une femme ou un enfant », « la situation s’est encore détériorée ». Ce constat est d’autant plus accablant qu’il met en cause le rôle de la Monuc, la force de maintien de la paix de l’ONU en RDC, « devenue partenaire de l’armée congolaise dans [ces] opérations militaires », en lui apportant depuis le printemps un soutien logistique « substantiel », sans avoir mis « en place des mesures suffisantes de protections des civils », ce qui figure au cœur de sa mission. Dans un rapport dévoilé fin novembre, un groupe d’experts de l’ONU sur la RDC avait lui-même évoqué l’aggravation de la crise humanitaire dans le Kivu, non pas tant en raison des combats que des abus perpétrés aussi bien par le FDLR que l’armée congolaise, ainsi que l’échec de l’offensive visant à neutraliser les rebelles hutus, dont on sait qu’ils continuent de recruter activement.

HRW va plus loin, en accusant des commandants FDLR et des officiers de l’armée congolaise « d’exactions équivalent à des crimes de guerre et peut-être même à des crimes contre l’humanité ». Or, rappelle l’ONG, en appuyant l’armée congolaise, la Monuc est passée outre aux conseils du Bureau juridique des Nations unies. Selon des documents récemment révélés par le New York Times, celui-ci avait recommandé à la Monuc de se tenir à l’écart des opérations, tant le risque d’une violation du droit humanitaire international par les troupes de Kinshasa apparaissait grand.

« On savait qu’il y aurait beaucoup de dommages collatéraux en jetant l’armée sur les FDLR, commente Thierry Vircoulon, chercheur associé à l’IFRI. L’envoyer au combat avant qu’elle ne soit restructurée, redisciplinée et nettoyée de ses éléments criminels est dangereux et criminel. » Pour HRW, l’ONU, dont le Conseil de sécurité doit se prononcer cette semaine sur le renouvellement du mandat de la Monuc, doit « cesser immédiatement tout soutien » à l’opération, jusqu’à ce que soient définies des « conditions claires, mesurables et réalisables » de protection des populations civiles.

© Copyright InfoSud

Tuesday, December 15, 2009

Perspectives des puissances émergentes : L’Afrique en 2020 sans la RDC !

Le Potentiel 15/12/2009)

Les dernières analyses, à travers le monde, doivent interpeller tous les Congolais. Dans cette Afrique qui se « transforme et s’organise », un fait saute aux yeux : la République démocratique du Congo n’est pas encore comptabilisée dans cette Afrique de 2020. Serait-ce une preuve de plus de ce vaste complot de balkanisation de la RDC avec ses réalités actuelles de cette image hideuse qui font déjà de la « RDC un non Etat » et qui l’excluent des rangs de futures puissances émergentes du continent africain ? Il est temps que l’on se penche sur cet aspect du problème qui constitue, pour la RDC, le plus grand défi du 21è siècle à relever. Car selon une pensée développée par Jacques Attali dans un ouvrage, la RDC et le Nigeria devraient disparaître



Selon nos confrères du Monde Diplomatique, l’Afrique est en train de se transformer et de s’organiser. Ils observent « les dynamiques de transformation » malgré l’avalanche régulière de mauvaises nouvelles.

Le premier fait, relèvent-ils, c’est que dans une dizaine d’années, le monde rural en Afrique va se vider au profit des milieux urbains. L’on assistera à une explosion des villes. Il ne s’agit point là d’une fausse analyse. Bien au contraire des faits incontournables qui risquent de prendre au dépourvu certains dirigeants. Tenez.

Ceux qui ont eu le privilège de séjourner dans plusieurs villes africaines, observent cette transformation. Pour ne prendre que le cas de la ville de Kinshasa, sa population accuse aujourd’hui six millions d’habitants alors qu’en 1960, Kinshasa ne comptait que 450 mille habitants.

Lagos, deuxième ville nigériane, est déjà une véritable mégalopole confrontée aux exigences de la modernisation et aux impératifs de l’urbanisation avec ses 12 millions d’habitants. A Luanda, on observe le même phénomène, obligeant les dirigeants de ce pays à construire une nouvelle cité pour décongestionner le centre de Luanda. Brazzaville n’échappe pas à ces transformations, d’où la politique des « grands travaux », et nous en passons.

Mais ces transformations créent de nouveaux besoins, aiguisent certains appétits tant politiques qu’économiques. Pour satisfaire tous ces besoins, étancher ces appétits, il faut une « vision ». Il arrive aussi souvent que l’on s’aventure un plus loin de son pays, que l’on essaie de s’impliquer dans certaines organisations sous-régionales ou régionales, qu’on crée des alliances opportunes uniquement pour soutenir des ambitions légitimes ou expansionnistes.

Il se crée ainsi des zones d’influence tant économiques que politiques. Et parfois pour soutenir les deux, l’on assiste à des interventions militaires.

Les événements de ces trois dernières décennies qui ont marqué fortement la République démocratique du Congo découlent de ces faits. D’où ces « guerres d’espaces géographiques et économiques » en RDC, et dans l’Afrique des Grands Lacs. Des guerres qui ont justement démontré qu’il existe un « vaste complot de la balkanisation de la RDC » pour étendre des étendues géographiques et contrôler les richesses congolaises..

PUISSANCES CONTINENTALES

Pour rafraîchir certains mémoires, il y a vingt ans tombait le Mur de Berlin. Cet événement a suscité de nouveaux élans et donner des idées à bien des dirigeants. C’est en ce moment que la « guerre des espaces » a commencé, explosé même avant de faire accélérer la naissance des « organisations » pour le contrôle des « espaces économiques ». Tel est le cas de l’Union européenne, de l’Alliance de libre échange pour les Etats du Nord de l’Amérique, ALENA.

Dans le même élan, l’on a assisté au renforcement des organisations militaires ou de sécurité : OTAN, EUROCORPS, et nous en passons. Le tout soutenu par une avalanche « de partenariats », Europe - Asie, Amérique - Asie, Amérique - Afrique, Europe – Afrique, France - Afrique, Commonwealth, Francophonie, Chine Afrique, Brésil - Afrique, Inde - Afrique….

Cet élan a suscité des émules sur le continent noir bien entendu avec la naissance de plusieurs organisations tant sous-régionales que régionales. Certes, l’idée maîtresse est celle de l’application du Plan d’action de Lagos pour tendre vers l’intégration économique régionale. Ainsi naquirent l’Union du Maghreb arabe, le Marché commun des Etats d’Afrique australe, la Communauté de développement de l’ Afrique australe, SADC, La Communauté économique des Etats d’Afrique centrale, CEEAC, la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale, CEMAC, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, CEDEAO, l’Union économique et monétaire ouest -africaine, UEMOA, la Communauté de l’Afrique de l’Est, EAC, et dernièrement, la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs, CIRGL.

Evidemment, dans cette transformation, on ne peut exclure la course vers le leadership. Selon les premières estimations, il ressort que l’on assiste déjà à l’émergence des puissances continentales. Elles se répartissent en deux catégories : majeure et secondaire.

En ce qui concerne les puissances économiques majeures, on cite l’Afrique du Sud, le Soudan et le Nigeria. Quant aux puissances économiques secondaires, on a retenu l’Angola, l’Ouganda et l’Ethiopie. La République démocratique du Congo ne figure ni dans le premier camp ni dans le second, selon cette projection jusqu’en 2010. Et pourtant, ce ne sont pas les atouts tant humains que naturels qui manquent à ce pays.

Deux hypothèses expliquent cette situation. La première confirme l’existence d’un vaste complot de balkanisation de la RDC. Comme si les auteurs de cette initiative machiavélique avaient prédit la disparition de la RDC avant 2010. Toutes ces guerres d’agression, ces coups de boutoir pour fragiliser l’économie congolaise s’inscrivent dans ce contexte précis.

Deuxième hypothèse. Au moment de l’élaboration de ces analyses, les auteurs n’étaient pas convaincus de la capacité des dirigeants congolais de réhabiliter la nation congolaise et de restaurer l’Etat congolais.

Certes, les flèches indiquent que seuls le Nigeria et l’Afrique du Sud tiennent à avoir de « liens économiques forts » avec la RDC et sont prêts à participer aux efforts de maintien de paix en cas de conflits internes. Mais en dehors de ces deux pays, il n’y a aucun indice sérieux pour des liens économiques forts avec la RDC. Quant à l’Angola, dans le cadre de la paix dans la région, ce pays est disposé à effectuer des interventions militaires en RDC.

RELEVER LE DEFI

Cette projection doit absolument interpeller tous les Congolais, et au plus haut point la classe dirigeante. En ces instants précis, les propos du président de la République nous viennent à l’esprit.

En effet, dans son dernier discours sur l’état de la Nation, le chef de l’Etat évoquait déjà les grands défis du 21è siècle pour que la RDC dispose d’une « économie émergente ». C’est ainsi que parlant des projets de développement et de décisions qu’il a prises pour leur matérialisation, le président de la République déclarait exactement ce qui suit : « Ces projets sont censés changer la physionomie de la République démocratique du Congo. Naturellement, un grand pays et, potentiellement, une grande puissance, cette dernière avec ses soixante-cinq millions d’habitants appelés à devenir quatre-vingt millions d’ici à 2025, est fondée à décliner son avenir en termes de grandes ambitions ». Et de poursuivre plus loin : « Ces décisions ont pour objet de mieux préparer notre pays aux enjeux du vingt-et-unième siècle ».- C’est tout dire.
Par Le Potentiel

© Copyright Le Potentiel

Saturday, December 12, 2009

Dongo : La guerre des communiqués fait rage

Après les accrochages dans les marécages de Dongo, la bataille entre les «Patriotes-Résistants Congolais» et les forces kabilistes s’étend maintenant sur le terrain communicationnel. Tous les coups sont désormais permis - y compris la manipulation - dans cette guerre sans ligne de front et qui se déroule loin des caméras et appareils photo.

«Faux», c’est la réaction communiquée à la rédaction de Congoindependant, vendredi soir, par une source proche du porte-parole des «Patriotes-Résistants Congolais» suite à une dépêche de l’Agence congolaise de presse faisant état des «combattants tués et capturés» dans les rangs de ce mouvement. «Plusieurs combattants parmi les insurgés de Dongo, dont le nombre n’a pas été précisé, ont été tués lors des affrontements qui les ont opposés aux FARDC (Forces armées de la RDC ), appuyées par la Monuc», annonce, dans une dépêche datéé 11 décembre, la très officielle Agence congolaise de presse (ACP) laquelle dit se reporter à des « services officiels au chef-lieu du Sud Ubangi».

Qui sont ces «services officiels» non autrement identifiés qui paraissent incapables de chiffrer le nombre des tués ? Rapportent-ils des faits qu’ils ont vus et entendus directement ou simplement des ragots qui émaneraient des «témoins indirects»?

A en croire l’ACP, les affrontements auraient eu lieu le mardi 8 et le mercredi 9 décembre «dans les localités de Bobito, Tandala et Bozene (…).» On apprenait également qu’«une vingtaine d’autres combattants ont été capturés, tandis qu’une auto blindée et un camion de munitions ont été récupérés par les FARDC, (…).» Pas un mot sur les caractéristiques de l’auto blindée autant que du camion capturés. La même source indique par ailleurs que « (…) la population de Gemena commence à retourner dans la ville qu’elle avait désertée à la suite d’une campagne médiatique sur des prétendus envois massifs, par Kinshasa, de troupes devant être «déployées à Dongo» avec une mission répressive.» Prétendus envois massifs des troupes ?

Officiers FARDC

Quelques éléments nouveaux. L’ACP signale que les « Patriotes-Résistants de Dongo» auraient à leur tête un certain Benjamin Nyangbaka, un ancien colonel des FARDC, «en exil». Sur le terrain, les «combattants» seraient conduits par le capitaine Emeka Nyanakala, «en rupture avec les FARDC».

Une dépêche de l’Agence France Presse datée 10 décembre contredit sur pas mal de points les sources de l’ACP et confirment que «des renforts militaires ont continué d’arriver lundi 7 décembre à Gemena, (…). Enfin d’après-midi, quelques centaines de soldats ont débarqué d’un Boeing 727 de l’armée congolaise sur le tarmac de l’aéroport de Gemena, (…). Quelque 1.000 hommes de la police nationale congolaise (PNC) et 500 soldats des FARDC devaient être initialement envoyés dans la zone, mais Kinshasa a décidé d’ajouter à ces troupes un bataillon commando d’environ 600 hommes.» Qui croire ? Faudrait-il faire foi aux échos imprécis rapportés par un média d’Etat réputé, plus à raison qu’à tort, pour sa servilité et sa tendance à jouer le rôle de «tam-tam de propagande» pour le «raïs» ou à l’AFP qui est loin d’être parfaite mais reste néanmoins une source plutôt indépendante?

Autres contradictions. Selon l’AFP toujours, les FARDC ont été attaquées dimanche 6 décembre à Bozene par des insurgés qui ont conquis cette localité. Citant une source onusienne, l’Agence note que «les soldats gouvernementaux ont tenté de la reprendre mais ont été repoussés à coups de mortiers». Et de poursuivre que dans la soirée de lundi 7, des accrochages auraient eu lieu à Bobito, à une dizaine de km de Bozene. «Mardi matin, le commandement FARDC n’avait pas de nouvelles de ses troupes à cet endroit couvert par la forêt équatoriale, où les communications sont très difficiles». Etrangement le mercredi 9, les forces gouvernementales ont repris du poil de la bête alors que les experts conviennent qu’il n’est guère aisé de déployer autant d’hommes et de matériels dans une région dotée de peu d’infrastructures de communication.

Guerre sans images

Dans cette «guerre médiatique», les «Patriotes-Résistants Congolais» accusent une certaine longueur d’avance par rapport au camp kabiliste. Le premier communiqué des insurgés est, en effet, tombé le 13 novembre dernier. «Nous avons pris les armes pour nous défendre et défendre les nôtres, comme le prescrit la constitution à nous imposée par l’étranger. Mais si on croit que la force est la solution, alors le monde entier entendra encore parler de nous », pouvait-on lire.

Dès le lendemain, ils annonçaient leur volonté de «renverser» Joseph Kabila.
Dans une dépêche datée 27 novembre, l’AFP, citant un communiqué signée de la main d’Ambroise Lobala Mokobe, le porte-parole du mouvement, rapportait que "les patriotes-résistants ont à nouveau infligé un échec cuisant aux forces d’occupations et ont repris la ville de Dongo.» Et d’ajouter qu’«un hélicoptère de la Monuc engagé dans les combats a été touché par les tirs". Une information confirmée au demeurant par la Monuc. Le fait daterait du jeudi 26 novembre.

Le 4 décembre, les «Patriotes-Résistants» annonçaient l’arraisonnement d’un bateau à bord duquel se trouvaient plusieurs tonnes d’armes et de munitions. Selon eux, le colonel qui convoyait ce «navire» a été tué. Les deux informations n’ont été ni confirmées ni infirmées par des canaux officiels à Kin. Citant une source militaire diplomatique, une dépêche de l’AFP, datée 5 décembre, relayait qu’«un officier aurait été tué».

Info ou Intox ?

Le mardi 8 décembre, l’AFP - qui semble décidément marcher allègrement sur les plates-bandes de l’ACP - signalait que les insurgés auraient attaqué, dimanche 6 décembre, des positions des FARDC. «Une quarantaine de soldats auraient été blessés, selon des sources humanitaires, mais la Monuc n’a pas confirmé ces chiffres pour l’instant», ajoute-t-elle avant de relever que «les FARDC auraient perdu la localité de Bozene», située à moins de 80 km de Gemena. On peut gager qu’une confirmation par la Monuc d’une telle information aurait démoralisé les autorités de Kinshasa sans compter l’incidence au plan diplomatique.

En attendant de voir plus clair sur ce qui se passe réellement dans le Sud Ubangi avec images à l’appui, la dépêche précitée de l’ACP semble n’avoir qu’un simple but : rattraper le retard qu’accuse le «camp kabiliste» sur le terrain de la communication.

Mercredi 9 décembre, le quotidien flamand «Het belang van Limburg» annonçait que les éléments des FARDC déployés dans le Sud Ubangi refusaient de se battre. Jeudi soir, une source proche des « Patriotes-Résistants Congolais» annonçait à la rédaction de Congoindependant que « toute la ville de Libenge est désormais sous contrôle des Patriotes». Infos ou intox ? L’avenir tranchera.

B.A.W
© Congoindépendant 2003-200

Selon un document de la Monuc.

Traduction libre du document
REAPPARITION DU CNDP
1. Une réunion de toutes les personnalités importantes du CNDP est programmée pour avoir lieu à MUSHAKE aujourd‟hui. L‟invitation par une lettre datée du 12 Nov. 2009, avait été envoyée par l‟Administrateur désigné du CNDP pour MASISI, Mr Mashagiro Nzeyi Jérôme Vide. Le général Bosco Ntanganda pourrait prendre part à la réunion, en compagnie des membres supérieurs de l‟aile politique et militaire du CNDP. Autres invités comprenant le Président du CNDP, le Secrétaire Exécutif du CNDP Goma, le Commandant des FARDC MUSHAKE, le commandant du PNC, les chefs des villages et des groupements et le responsable de l‟ANR MASISI et MUSHAKE
2. L’ordre du jour prévu de la réunion est de proclamer la création d’une nouvelle république; REPUBLIQUE des Volcans, laquelle comprendrait les territoires de Masisi et Rutshuru, en y ajoutant les régions de NGUNGU, MASISI, MUSHAKE, KICHANGA, KILOLIRWE, RUTSHURU et NYAMILIMA.
Evaluation
3. La situation dans les territoires de MASISI et RUTSHURU, particulièrement dans les régions de MUSHAKE, NGUNGU, MASISI, KICHANGA et KILOLIRWE, pourrait devenir tendue et variable, si la création de cette nouvelle république est annoncée et des actions prises par le CNDP sont initiées pour le même but.
4. Puisque l‟administration parallèle par le CNDP dans ces régions indiquées ci-haut n‟a pas été reconnue par le Gouvernement de la RDC, ce dernier va rejeter toutes déclarations allant dans le sens de la création de la nouvelle république, si une telle déclaration venait d‟être faite.(Radio Okapi et autres agences de presse ont été invitées à prendre part à la réunion) Ce rejet de déclaration par le gouvernement de la RDC pourrait pousser le CNDP à initier davantage d‟autres actions afin de se frayer un passage à l‟accomplissement de leur agenda.Ceci aurait comme conséquence des affrontements entre les cadres du CNDP et d‟autres forces gouvernementales de la RDC ou entrainer des désertions dans les rangs des soldats CNDP-FARDC et dans le pire de cas, aboutir à la désintégration de l‟alliance CNDP-FARDC.
Propres actions
5. Toutes les” COB” et “TOB” dans la région ont été mises en alerte et prêtes à réagir dans des délais très brefs.
6. Les patrouilles dans ces régions désignées sont en place et exécutées par les” COB” et “TOB” à MUSHAKE, MASISI et dans la Ferme d‟OSSO, afin de maintenir la présence et d‟être prêt à réagir immédiatement, si cela est requis.
7. Les „QRF” se tiennent prêts à agir dans toutes “COB /TOB” dans la région.
8. La hiérarchie des FARDC a été sensibilisée sur ces développements et a été conseillée d‟être prête pour réagir, si cela est requis.
L'oeil du patrioite APARECO

D’après un rapport de la MONUC : Le CNDP prépare la proclamation de la « République des Volcans » !

A lire tres important!!!

http://www.aparecordc.org/forum//galerie//documents/12605932081248.pdf

L'AMP,qu'est ce qui se passe?

AMP : le courant rénovateur tire à boulets rouges sur l’Assemblée nationale et le gouvernement
Kinshasa | Samedi 12 Décembre 2009 à 17:57:37


Seize députés de l’Alliance de la Majorité présidentielle (AMP), regroupés au sein du courant rénovateur pour le changement à la chambre basse du parlement, montent au créneau. Dans un point de presse tenu samedi au Palais du peuple, ils ont fustigé la complaisance de leur institution transformée, selon eux, en une caisse de résonance du gouvernement, au détriment de l’intérêt général du pays. Ce qui motive la motion de censure qu’ils disent avoir initiée contre le gouvernement dont ils dénoncent l’immobilisme, rapporte radiookapi.net


Les parlementaires en séance plénière (archives)

« Nous voulons que la Majorité s’assume. Nous en avons vraiment marre d’attendre le changement qui ne vient pas. Nous avons un nouveau bureau à l’Assemblée nationale. Nous pensions qu’avec ce changement, c’est pour imprimer un nouveau dynamisme. Mais nous constatons que le pouvoir de l’Assemblée nationale est comme confisqué. Nous passons 8 jours sans plénière. Le président se déplace et il se déplace avec tous les pouvoirs alors qu’il a des collaborateurs », dénonce l’honorable Albert Pwela président de ce groupe.

Le courant rénovateur de l’AMP relève encore d’autres tares de la mMajorité au sein de l’Assemblée nationale. « Il y a plusieurs questions pour lesquelles on passe au vote. On politise tout. Une assemblée nationale d’élus, incapable de sanctionner un seul membre du gouvernement, pourtant, les méfaits, nous les constatons à longueur des journées. La corruption est devenue comme un sport national. Nous avons tous, dans la classe politique comme un consensus national à la médiocrité », ne cesse de décrier le président du courant rénovateur.

Par conséquent, poursuit-il, son groupe se démarque de cet immobilisme et de ce consensus à la médiocrité pour tirer la sonnette d’alarme. « Nous devons rectifier le tir. Le problème, en s’enlisant, dénote un peu une certaine incapacité du gouvernement à apporter des solutions… »
Copyright Radio Okapi

Friday, December 11, 2009

lien interview Jose Makila, ancien gouverneur de l'equateur...

http://www.congonewschannel.net/interviewjosemakila.html

Wednesday, December 9, 2009

BELGIAN PARATROOPERS TO CRUSH RISING CONGO REBELLION?

Rwandan Defense Forces Flown into Western Congo
Defeated; Kabila Regime Under Siege on Multiple Fronts

Published: 7 December 2009
Revision: 8 December 2009

By Keith Harmon Snow
www.allthingspass.com


With the east of the Democratic Republic of Congo (DRC) engulfed in bloodshed and terrorism due to the secretive occupation and expansion by the Rwandan regime of Paul Kagame, Congo’s President Joseph Kabila has reportedly requested an immediate emergency military intervention from Belgium to crush a growing rebellion sparked by resistance forces in the far western Congo.

A rising alliance calling themselves ‘The Resistance Patriots of Dongo’ (Patriotes-Résistants de Dongo) has gained currency and recruits after Congolese people learned that the Dongo resistance forces were fighting against Rwandan Tutsi troops in the little frontier town of Dongo.

Armed Forces of the Democratic Republic of Congo in joint FARDC operations with United Nations (MONUC) troops in South Kivu. Photo keith harmon snow June 2005.
Sources in Congo’s capital Kinshasa report that an emergency ‘crises’ meeting was convened in Brussels on Friday, November 28, 2009, after a distress call was sent by Congo-Kinshasa President Hypolitté Kanambe, known to the western world by his alias, Joseph Kabila Kabange. According to intelligence sources, the Belgian military attaché in Kinshasa has been instructed to lay the groundwork for the arrival of a detachment of elite Belgian Armed Forces (BAF) paratroopers as soon as possible, before mid-December.

Sources in Kinshasa report that in mid-November President Joseph Kabila secretly airlifted a battalion of Rwandan Defense Forces (RDF) across Congo to put down the small rebellion. The operation involved multiple flights in November and was supported by the United Nations Observes Mission in Congo (MONUC) and the U.S. Africa Command (AFRICOM). The RDF forces, moved to Congo from Rwanda exclusively for the operation, were uniformed as FARDC troops.

Pitched battles involving RDF occurred in past weeks on November 22-24 and November 26-28 in the Dongo region. Along with RDF regulars, MONUC troops from the supposed international ‘peacekeeping’ mission have been fighting alongside Tutsi Rwandan soldiers infiltrated by Rwanda, with the Kabila government’s support, into the national army, the Armed Forces of the DRC (FARDC).

Equateur Province achieved a relative peace by 2004 and the majority of United Nations Observers Mission to Congo (MONUC) troops pulled out by 2005. Médecins Sans Frontières (Doctors Without Borders), the humanitarian organization that had worked in Equateur Province from 1992, disregarded their own reports about the state of the health emergency and mortality in Equateur and abandoned the population in 2006.

On December 2, 2009 the remote strategic airport town of Libenge, near the Central African Republic, fell to the new rebellion, which is expanding and spreading with foreign backing. Towns in Equateur Province have been falling one by one to the rebellion, sending Kinshasa’s elites into a scramble on December 3 and President Kabila into a security panic.
Now the entire Congo has been launched into a state of massive fear, warfare and insecurity—and the house of cards—propped up by western corporations and military—comes tumbling down.

The international media has completely blacked out this story, reporting only an ethnic conflict over fishing rights. Faced with almost two months of suppressing information about the Dongo crisis in Equateur, MONUC is faced with the prospect of full disclosure—or launching another massive campaign of damage control and disinformation.

MONUC HIDES EQUATEUR CONFLICT

The Tutsi forces in the FARDC include infiltrated RDF and ‘ex-’CNDP forces from the National Congress for the Defense of the People (CNDP), the extremist terrorist militia that sprouted out of the Kivu Provinces, but is heavily backed by Rwanda and infiltrated with thousands of extremist Tutsis.

Thousands of CNDP militia forces were integrated into the FARDC military in 2009, in a strategic maneuver championed by James Kabarebe and Paul Kagame and their U.S. and U.K. backers. These ‘ex-’CNDP wear FARDC uniforms, with some units commanded by FARDC officers—whose loyalty might first be to Congo, and not Kabila—while others are commanded by ‘ex-’CNDP officers serving Kabila but loyal to Rwanda.

The CNDP is one of the pivotal causes of the massive destabilization of eastern Congo, along with the many other Rwandan and Ugandan interests maintained by the organized crime networks run out of Rwanda (Paul Kagame) and Uganda (Yoweri Museveni). The formal military integration process involving so-called ‘ex’-CNDP forces is resented by many Congolese and Rwandan people as a logical step in the secret plan by Tutsi extremist forces to dominate both the Democratic Republic of Congo and the Great Lakes region.

Rwandan Defense Forces are not exclusively Tutsis, but are controlled and highly regulated by the secret extremist Tutsi network maintained by Paul Kagame, James Kabarebe, and others of the 40 top war criminals indicted by the Spanish court on February 6, 2008. Much ado is made in the international press, based on propaganda cranked out by the Kigame regime and its supporters that Rwanda’s is a power-sharing government, that Hutu-Tutsi reconciliation has been a huge and lasting success, and that the RDF and intelligence services are comprised of non-Tutsi.

Anyone who remotely steps out of line, in or out of Rwanda, will immediately be targeted, accused of genocide revisionism, negationism or participation in ‘the genocide’ itself.

President Kabila reportedly asked Central Africa Republic (C.A.R.) president Francois Bozizé to intervene and flank the resistance forces through the remote frontier town of Zongo, DRC, also in Equateur Province, across the border from Bangui, the C.A.R. capital. The two presidents share a common enemy, Jean-Pierre Bemba and ex-forces of the Movement for the Liberation of Congo (MLC). Jean-Pierre Bemba is under arrest at the International Criminal Court, thanks to Bozizé and Kabila, charged with war crimes in C.A.R.

Bozizé is occupied with his own insurrections and guerilla insurgencies in C.A.R., having come to power by force in March 2003 coup d’etat against Ange-Félix Patassé, C.A.R. president from 1993-2003. Patassé, in exile in Togo, will clearly be an interested party in the Dongo rebellion, given Kabila’s relations with Bozizé. Military and intelligence from France, U.S. and Chad all meddle in C.A.R.

Kabila is reportedly furious at Congo-Brazzaville and its President Sassou-Nguesso for allowing veteran rebel guerrillas to attack Congo-Kinshasa on its western Oubangi River frontier (see map).

AN ALLIANCE ACROSS THE VAST CONGO

The very first military intervention by U.N. Blue Helmets, anywhere, occurred in the Democratic Republic of Congo during the secession of Katanga Province (1960-63). The U.N. occupied Congo again in the ‘Congo Crises’ (1964-66). Both occupations involved Belgian paratroopers and other western mercenaries. The Congolese people were shafted.

These illegal foreign occupations by the ‘international community’—under the guise of the United Nations—served to insure western control of the diamond, copper, uranium and cobalt mines of Katanga and Kasai. Billed as ‘peacekeeping’ operations, this misnomer set the stage for present day misunderstanding of the true MONUC role as an armed combatant protecting the corporate interests or predatory western capitalism.

Now, fifty years later, following more than a century of Belgian-Anglo-American-Franco-Israeli big business profits and slavery in Congo—with ten million deaths under King Leopold (1885-1908), with a brutal Apartheid dispossession and military occupation under Belgian colonial rule (1908-1960), with countless deaths under the U.N. occupations of 1960 to 1965, with tens of millions of deaths under the U.S. client state regime of Joseph Mobutu (1965-1996), with more than ten million deaths since the Pentagon-backed invasion of 1996—the Belgians are reportedly again planning to rescue their military client-partnership in Congo-Kinshasa.

The elite Belgian paratroopers would be deployed first to Bangaboka Airport in Kisangani, in Congo’s eastern Orientale Province.

Kisangani is the site for the V.S. Naipal novel “A Bend in the River and the proverbial ‘heart-of-darkness’ outpost where Henry Morton Stanley organized the genocidal red-rubber and ivory pillage for Belgium’s King Leopold. Today, western-owned plantations and logging companies reap their high profits through mass slavery of Congolese people in the Kisangani region.

To conceal President Kabila’s illegal Belgian intervention from international public opinion, Brussels, Kinshasa and MONUC plan to dress Belgian paratroopers as ‘peacekeepers’ to be deployed out of Kisangani as MONUC ‘Blue Helmets’ bound for Equateur and Dongo.

The leaders of the rebellion in western Equateur Province have reportedly forged an alliance with other disaffected Congo-Kinshasa forces in the eastern Kivu provinces. This alliance is united against the Kabila regime and its allies, including MONUC and AFRICOM.

Sources in Kinshasa report that the Patriotic Resistance Forces of Dongo are now aligned with General Dunia, a Mai Mai leader operating against the joint operations of the RDF-FARDC-MONUC nexus in the Fizi and Barako areas of South Kivu.

Joseph Kabila is a black pawn in the great game by white foreigners and multinational corporations to control and plunder Central Africa. Like Congo’s historic leaders Patrice Lumumba (1925-1961) and his paternal namesake, the former President Laurent Desiré Kabila (1939-2001), Joseph Kabila would quickly be assassinated if he diverged from the hidden agenda of western capital.

Now however, internal hatreds and domestic disaffections threaten Joseph Kabila’s regime.

“What is happening now in Dongo [Equateur] is the beginning of something that no one will stop,” said one Congolese intelligence insider on November 25. “For sure, Kabila and his friends are sending Rwandan troops to kill people but the resistance movement says that Dongo will be the tomb of Rwandan troops and the beginning of the end of Kabila and his supporters. At this time, thousands of people—young Congolese men, ex-Mobutu fighters, Congolese FARDC—have joined the movement. I'm very sure that this Dongo movement was prepared for a long time.”

EXTREMIST TUTSIS BLEEDING CONGO DRY

Many Congolese people have long since known that the president of their country has supported a secret extremist ‘Tutsi’ alliance that seeks to dominate Central Africa. His real name is Hypolitté Kanambe, formerly a junior Rwanda Patriotic Front/Army (RPF/A) officer plucked from the Alliance of Democratic Forces for the Liberation of Congo-Zaire (AFDL) forces.

It is widely supported that Joseph Kabila reported directly to RPF/A commanders James Kabarebe and Paul Kagame in the Pentagon-backed AFDL ‘rebellion’ that overthrew President Joseph Mobutu in Zaire (Congo); there are also claims that Kabila was a soldier in the RPF/A during the multiple genocides orchestrated by Kagame’s extremist Tutsi RPF/A in Rwanda (1990-1994).

“For us Congolese-Zairians, the boy is Rwandan Tutsi,” explains Congolese intellectual Yaa-Lengi Ngemi. “Yes, [the assassinated president] Laurent Kabila lived in Dar es Salaam and had a business there. Hypollite Kanambe's Tutsi father was a close friend and business partner of Laurent Kabila.”

The term ‘extremist Tutsi’ applies only to the elite secretive organization, formerly the Rwandan Patriotic Front/Army (RPF/A) that exists in parallel with the parliamentary government of Rwanda. While some of the same people occupy both, the extremist Tutsis came to power through war crimes, crimes against humanity and genocide in Rwanda from 1990 to 1994, operating a secret terrorist network.

The RPF/A killed everyone in its path, no matter their ethnicity: Hutu, Tutsi, or minority indigenous Twa people. The so-called ‘Tutsi’ RPF/A killed Tutsis in Rwanda during their four year invasion, and afterwards, because Major General Paul Kagame and General James Kabarebe and their ‘exiled’ Tutsi conspirators in Diaspora—dubbed the ‘Jews of Africa’, a ‘people without a homeland’—did not trust any Tutsis that stayed behind in Rwanda after Hutu President Juvenal Habyarimana came to power in 1973.

The RPF/A also killed everyone in their path because their plan from the start was to eliminate as many people as possible, to depopulate Rwanda of the soon-to-be problematic landowners, businessmen, farmers and peasants—mostly the majority Hutu population, but also Tutsis—and repopulate Rwanda with Ugandans and Tutsis who had been living comfortably in Western countries. It was about big business, corruption and greed.

Now, after more than fifteen years of massive western propaganda proclaiming an organized, systematic elimination of the Tutsi people by the Hutu leaders of the former Rwandan government, the official Rwanda genocide story has finally collapsed. A genocide revisioning is imperative and, given the recent acquittals at the International Criminal Tribunal on Rwanda (ICTR), between December 2008 and December 2009, it is well under way.

In sharp contradistinction to the tired establishment refrain, the entrenched sacred narrative accusing the ‘Hutu leadership’ of an ‘organized’ and ‘planned’ genocide in the so-called 100 days of slaughter between April 6 and July 1994—a narrative defined by victor’s justice—were the countless acts of genocide committed through a spontaneous uprising of the Hutu masses.

These were Hutu people who had been brutalized, disenfranchised, uprooted and forced from homes; people who had witnessed massacres and rapes of family members; people who were themselves the victims of brutal atrocities; people who knew of crematoriums and mass graves filled with their friends, families, and neighbors who were both Hutu and Tutsi.

These were reportedly more than one million internally displaced Rwandan Hutus, people who had been terrorized by the RPF/A from October 1990 to April 1994, as it butchered its way into Rwanda; and possibly over one million Burundian refugees, Hutus who suffered massive reprisals in Burundi after the first civilian President, Melchior Ndadaye, a democratically elected Hutu, was assassinated by the Tutsi military in October 1993, and his successor, President Cyprien Ntaryamira, was assassinated on April 6, 1994.

On April 6, 1994, they responded to the extremist Tutsi onslaught with a vengeance. There was killing on all sides, that is not in dispute. This was a war, a bloody conflagration of horrors. But the numbers don’t add up, the dead don’t compute, the labels ‘Tutsi’ and ‘Hutu’ become circumspect. The propaganda story is quite different than the facts, and no one has yet to write a true and comprehensive account not biased by fear, interests, imperial arrogance or whiteness.

After seizing power in July of 1994, the extremist Tutsi network continued to perpetrate atrocities, including massacres, assassinations, tortures and disappearances, and the network moved into Congo-Zaire in 1996 and persists in Rwanda and Congo to this day. The modus operandi of this terrorist structure is to perpetrate crimes and blames them on the victim populations.

ELECTIONS SLOGANS & EMPTY PROMISES

In the beginning, many Congolese supported President Kanambe, alias Kabila, ignoring his origins, hoping that he would share power, that he would develop the Congo, build roads and schools and, especially, that he would forestall and evict Ugandan and Rwandan agents, provocateurs, mining cartels and war criminals from the 1996-2001 war years.

In July of 2006, prior to the presidential elections, I traveled on the campaign trail with President Kabila’s sister alias Janet Kabila, around Kinshasa and into bush towns nearby. The Kabilas doled out cash and propaganda (t-shirts, caps, flyers, buttons, food, alcohol) and they rallied entire villages with a five-piece marching band. To the uneducated and impoverished masses of the interior the Kabilas pledged roads and schools within next three years.

They were the usual empty promises made by the usual empty politicians. The Congolese people have seen nothing but misery and death delivered from within and without the vast Congo.

The western media broadcasts the suffering in Congo, but the propaganda is simplistic disinformation, and the western news [sic] consuming public eats it up and dismisses the Congo, abandoning the people whose lives are determined in part by the raw materials stolen from them in a state of war and organized crime.

Janet Kabila promises schools and roads to rural Congolese villagers in three years on an election campaign rally in Bas Congo in July of 2006. Photo keith harmon snow July 2006.

High visibility western organizations, in particular the ENOUGH and Raise Hope For Congo projects and their wealthy backers the International Crisis Group and Center for American Progress [sic], have lobbied college students and western governments to action, always pushing for legislation, and licensed by capitalism and the major mass media to speak as the only bona fide experts on the Congo, Rwanda, Sudan and Uganda. They also advance military solutions over diplomatic or other peaceful solutions.

William Jefferson Clinton’s former national security insider John Prendergast is their leading cheerleader. There’s a reason Prendergast is all over the news, appearing at colleges where ENOUGH and Raise Hope’s advance publicity includes expensive color brochures and posters.

“Already the Enough Project, an anti-genocide group based in Washington, and Eve Ensler, an American playwright who has been supporting Congolese women’s projects for years through the organization V-Day, among others,” wrote Jeffrey Gentleman in the recent New York Times article slamming the Congolese people for their own suffering, “have been urging Congress to pass legislation that would bar American companies from buying Congo’s ‘conflict minerals’, which include gold, tin and coltan, a metallic ore used in many cellphones and laptop computers. Several bills have been proposed.”

John Prendergast was the expert of choice for CBS 60 Minutes’ ‘Blood Minerals’ broadcast, nationally televised in the United States on November 29, 2009, which was an advertisement for ENOUGH, the IRC and so-called ‘humanitarian’ organizations. These lobby and flak entities are working to displace and neutralize all true international grass roots efforts to help the Congolese people take control of their own resources and future, and they cover for hidden western interests.

Beholden to powerful western corporate interests, the most powerful originating from Belgium, U.S.A., Israel, Canada, Britain and Germany, but also including Australian, Japanese, South African and Dutch interests, the Kabila regime, backed by the MONUC military occupation and the U.N. Security Council, has delivered the Congo’s people one disappointment and outrage after another.

EASTERN CONGO ABOUT TO EXPLODE TOO?

A major source of ongoing conflict in the Kivus, General Bosco Ntaganda was rewarded in January 2009 for playing along with the Kabila-Kagame-MONUC charade of ‘arresting’ CNDP-RDF war criminal General Laurent Nkunda. To their credit, the U.N. Panel of Experts, in their recently ‘leaked’ report of November 2009, exposed the appointment of General Bosco Ntaganda as CNDP-FARDC commander, which Kagame and Kabila officially denied.

General Ntanganda commanded CNDP-FARDC units responsible for massive war crimes under the joint ‘Kimia’ operations in the Kivus launched with MONUC backing in January 2009. Ntanganda is an insider and—if arrested and sent to the supposedly neutral ICC—he is purportedly a huge risk to Paul Kagame, James Kabarebe, Laurent Nkunda and Joseph Kabila.

The International Criminal Court indicted General Bosco Ntanganda for war crimes committed in DRC in May 2008. The ICC is a political instrument used to selectively target certain individuals and militias, while ignoring more substantial state sanctioned actors like Paul Kagame, James Kabarebe, Yoweri Museveni or former U.S. national security council member Walter Kansteiner.

Sources on Kinshasa report that General Ntanganda may imminently trigger a new war between CNDP and FARDC forces in the Kivus, with the blessing of Joseph Kabila and Paul Kagame, who seek to protect Ntanganda from the ICC.

Given the recent secret infiltrations and sanctioned integrations of CNDP and RDF into FARDC units during 2008 and 2009, this would create havoc and trigger immense suffering, on top of the already unprecedented depopulation of the Great Lakes’ people.

General Ntanganda will likely create a new military faction, sources report, yet another acronym to confuse obtuse western foreign policy experts—yet another militia licensed to kill civilians in the soup of bloodshed, depopulation and impunity.

REGIONAL ALLIANCES AND HATREDS

In the DRC’s ‘historic’ rigged national elections of 2006, formalizing Joseph Kabila’s ‘presidency’, millions of Congolese people supported MLC rebel leader Jean-Pierre Bemba, ignoring his murderous tryst with Ugandan strongman Yoweri Museveni, because they knew Kanambe—alias Joseph Kabila—was Rwandan.

A MONUC helicopter gunship approaches the MONUC base in Bunia, Orientale Province, on the border besieged by Ugandan interests and western oil companies connected to mercenary firms.
Photo keith harmon snow 2006.

“During the [presidential] election the majority of the Congolese voted for Bemba,” says Congolese human rights activist Yaa-Lengi Ngemi, “even though Congolese people knew that Bemba also killed Congolese as a stooge of Uganda. The choice was between a Congolese criminal and a foreigner, a Rwandan criminal. So they voted for the Congolese criminal, or ‘mwana mboka’ (native son)...”

The elections rigging in Congo was multi-faceted, with all kinds of irregularities, and manipulations on all sides. The ‘international community’ backed the Kabila win.

Bemba and Kabila unleashed their troops in deadly battles, also targeting civilians, in Kinshasa in March 2007.

Since 1996 more than 10 million Congolese people have died across the vast country, with the current death toll in the eastern provinces alone at some 1000 people per day. There are millions of refugees in the Great Lakes member states, and now more than 92,000 people are uprooted in western Congo due to recent fighting.

During his brief tenure as president, Joseph Kabila tried to balance out power interests through a combination of bribery and brute force. He gave Paul Kagame’s gang carte blanche over mining and land in the Kivu provinces. Extortion, racketeering, open occupations and secret infiltrations of Rwandan forces became the norm, and persisted in this pattern, to this day.

In western Congo, home to Kinshasa, Kabila gave President Eduardo Dos Santos and Angola carte blanche over oil concessions in Bas Congo province in exchange for providing presidential security forces and to counterbalance extremist Tutsi expansionism out of Rwanda. In March 2009, DRC’s oil minister Rene Isekemanga Nkeka accused Angola of stealing Congo’s oil. Many Congolese parliamentarians resent Kabila’s foreign alliances and can no longer be bribed into submission.

The Angolans hate Kagame and the Rwandan Defense Forces (former RPF/A), and vise versa. The RPF/A teamed up with Angolan UNITA rebels fighting against President Dos Santos after the Angolans cornered and shamed RPF/A troops in Bas Congo during the war; the two armies also fought on opposing sides in Congo (1998-2001).

Angola’s Eduardo Dos Santos and Gabon’s General Ali Bongo also cooperate with Congo-Brazzaville President Dennis Sassou-Nguesso. (Gabon’s recently deceased dictator Omar Bongo was Sassou-Nguesso’s son-in-law.)

Next door to the vast Congo-Kinshasa, President Dennis Sassou-Nguesso in Congo-Brazzaville is one of Joseph Kabila’s most enduring enemies. The Congo River separates the two presidents in Brazzaville and Kinshasa, and one of the Congo’s largest tributaries, the Oubangi River, separates DRC’s Equateur province, running its course northeast along the border of Congo-Brazzaville and then the Central African Republic.

President Sassou-Nguesso was a close ally of Rwanda’s former Hutu President Juvenal Habyarimana, apparently assassinated by the Tutsi extremist RPF/A ‘Zero Network’ on April 6, 1994, and he was friend and ally of Joseph Mobutu.

MOBUTU SESE SEKO’S GHOSTS

Brazzaville has harbored Mobutu’s ex-Forces Armées Zaïroises (ex-FAZ) since 1996-1997, and it harbors Rwandan elements that fled the AFDL genocide against Hutu refugees in Congo-Zaire (1996-1997). Sources suggest there are at least 300 ex-MLC and more than 10,000 ex-FAZ troops available for the Dongo rebellion.

Rwandan refugees in Congo-Brazza include civilian survivors of the 1994 exodus from Rwanda and the subsequent international war crimes committed by the Paul Kagame and James Kabarebe and their troops in DRC from 1996-1998. Uganda People’s Defense Forces also helped hunt and massacre Hutu refugees.

Congo-Brazzaville also supports the ex-Rwandan Armed Forces (ex-FAR) and their allies, the Forces for the Democratic Liberation of Rwanda (FDLR), providing a distant rear base for Congo operations directed at liberating Rwanda from the extremist Tutsis and the Kagame dictatorship.

Thus many Rwandan refugees in Brazzaville are former liberation fighters hostile to the terrorist Kagame regime for its ‘blame-the-victims’ inversion of the Rwanda ‘genocide’ story and the mass murder of millions of Hutu people from 1990 to the present.

As of 2005, the UN High Commission for Refugees (UNHCR) counted some 59,000 Congo-Kinshasa refugees in Congo-Brazzaville and more than 4000 Congo-Kinshasa refugees in C.A.R.

Sassou-Nguesso, Dos Santos, Ali Bongo and his father Omar, Mobutu, Habyarimana—all of these current and former Central African regimes align(ed) themselves with French and Israeli security and intelligence interests —and all seek to counter balance and limit Tutsi extremist expansionism in Central Africa backed by the Anglo-American alliance.

Equateur Province is the site of major untapped petroleum reserves. Belgian, French, Portuguese, German and U.S. families and corporations control vast tracts of land being denuded by rapacious industrial logging. There are also western-owned plantations with modern day plantation slavery involving tens of thousands of Congolese people subject to terrorism by state paramilitary services.

The outside world hears little or nothing about the western-owned logging and plantation concessions producing timber, coffee, cocoa, palm oil, and rubber through modern day slavery. Similarly, the immense untapped petroleum reserves beneath the Congo River basin and its rainforests in Equateur province remain undisclosed by western institutions—including World Wildlife Fund (WWF), USAID, and Care International—involved in possessing and depopulating these rainforest lands for western corporate interests that benefit through the Kabila regime.

According to Congo researcher David Barouski, cassiterite (tin) mined from the bloody Kivu provinces in eastern Congo also passes through the networks of the plantations and logging interests in Equateur and Orientale.

“Outside of Asia, Belgium is the primary importer of Congolese cassiterite. Sodexmines sells to SDE, located in Brussels and directed by Mr. Edwin Raes. SDE is a subsidiary of the U.S.-based Elwyn Blattner Group. Mr. Elwyn Blattner, who hails from Bayonne, N.J, owns several businesses in the Congo through his firm, African Holding Company of America. They include logging concessions, transportation, and palm oil plantations. The products [from] these businesses are also imported by SDE.”

The Elwyn Blattner Groupe has supported all sides in Congo’s wars, bankrolling combatants, police, governors and officials who control the geographical areas where his interests are. The Blattner family—James, Elwyn, Daniel, David—began and expanded under Mobutu and are entrenched with the Kabila regime.

ASSASSINS TARGET JOSEPH KABILA KANAMBE

Recognizing the growing disaffection amongst his own military and intelligence services, President Kabila is surrounded by trusted elite Angolan Special Forces.

Since Joseph Kabila came to power in 2001, the elite Guard Républicaine (GR) controlled directly by the President outside the military chain of command or any civilian or judicial oversight, has been expanded to some 15,000 elite, heavily armed forces deployed at all strategic locations around the country. Sources in the intelligence sector in Congo-Kinshasa claim that the GR is predominantly comprised of elite Angolan Special Forces, with a token number of Congolese to put a proper face on things.

In 2005, it was reported that Kabila’s closest security detail in the Presidential Guards was a detachment of 50 elite Zimbabwe Defense Forces under the command of Lt. Colonel Richard Sauta, a 5th dan (rank) Tae Kwan Do expert trained in North Korea.

Kabila has also reportedly moved all ammunitions depots off Congolese FARDC military bases in Kinshasa, though Rwandan FARDC (‘ex’-CNDP) and Angolan troops remain heavily armed and supplied.

The view looking across the Congo River from Kinshasa to Brazzaville, showing Kinshasa’s transshipment port for timber exploitation and export to Europe, Asia & North America. Photo keith harmon snow 2006.

Angolan troops backed Kabila during the deadly battle for Kinshasa against Jean-Pierre Bemba and MLC loyalists in March 2007. Enraged by MLC attacks that claimed some 23 Angolans, including a senior officer, the Angolan forces ruthlessly retaliated, causing massive civilian casualties thousands of bodies were collected and dumped in mass graves and in the Congo River. At the time, President Dos Santos convinced Congo-Brazzaville president Dennis Sassou-Nguesso to block ex-FAZ troops in Brazzaville from crossing the Congo River to join the MLC fight.

This time, Sassou-Nguesso has allowed ex-FAZ and ex-MLC to cross the border and join the Dongo rebellion.

Since March 2007, MLC forces that were captured or surrendered to MONUC after the deadly battle were detained by MONUC in Kinshasa ‘for their own safety’. In past weeks, Kabila’s loyalist forces in Kinshasa seized some of the MLC captives in military operations described by Kinshasa intelligence insiders as ‘staged assaults.’

Sources claim that MONUC has collaborated with the Kabila security apparatus in their efforts to seize and eliminate MLC captives. These captives included some 150 former combatants, along with their wives and children. Reports from Kinshasa suggest that these MLC are being systematically eliminated in what amount to extrajudicial executions.

“MONUC tried to get these MLC soldiers ‘integrated’ into the FARDC because they [MONUC] knew that Kabila would have them [MLC] killed,” says an insider in Kinshasa. “In June, officers from MONUC wanted to transfer the Bemba MLC men in secret to Kabila. Bemba’s men refused and took MONUC soldiers hostage and MONUC had to negotiate for their release. Now, Kabila’s Presidential militia have forced the door and arrested Bemba soldiers. MONUC seemed to pretend not to know what was happening. We know that between 80 and 103 people from MLC have been arrested by the Presidential Guard.”

There have been massive arrests and illegal detentions of young men in Kinshasa and outlying areas in the past month. In the past week, Congolese newspapers reported that escaped prisoners had been shot. However, sources indicate that these ‘escapees’ were killed in prison.

Such actions are routine for the Kinshasa security apparatus. Any time that Kabila suspects or discovers a coup, street children and young men are rounded up and detained, often involving intimidation and beatings, by the Presidential Guard.

Sources in Kinshasa also say that Kabila’s forces rounded up scores and possibly hundreds of young civilian men in Maluku, a former Jean-Pierre Bemba MLC stronghold some 70 kilometers from Kinshasa. Kabila is worried that an insurgency against him will come from Maluku.

Kabila has good reason to be alarmed. There have been at least four serious coup attempts against Kabila over the past two years; two of these occurred in 2009.

One recent unreported coup attempt occurred in Kinshasa on May 18, 2009 at 7:30 pm when Kabila was returning from Mbakana, reported to be the Kabila clan’s privately fortified ‘farm’ security compound also some 70 kilometers from Kinshasa.

When the presidential procession set off down the Boulevard de 30 Juin, Kinshasa’s central artery, on May 18 a sniper, lying in ambush, opened fire on the presidential Mercedes Jeep at the intersection of Wangata Avenue. Kabila had switched vehicles and was riding in a Nissan Patrol like those used by members of parliament. Following the attack, Kabila ordered the systematic destruction of all the public kiosks and pavilions along the Boulevard de 30 Juin, and the indiscriminate round up and arrest of young men in Kinshasa. The attack reportedly involved five commandos.

All media inside Congo were forbidden from reporting on the May coup attempt, reportedly on the personal orders of President Kabila. Several media outlets of the Congolese Diaspora reported the events. It is also true that ‘coups’ and ‘attacks’ in Kinshasa have been staged by the Kabila government and by opposition as devices to manipulate public opinion or justify retaliatory action.

In October 12, 2009, Colonel Floribert Bofate Lihamba was arrested in Lubumbashi, Katanga Province, the heart of Congo’s most lucrative western mining operations, and transferred to a prison in Kinshasa. A top security agent in President Kabila’s Presidential Guard Républicaine (GR), and a former member of the Special Presidential Security Group (GSSP) under President Laurent Kabila, Col. Lihamba is accused of planning a coup d’etat.

On October 21, 2009, President Kabila survived the second most recent attempted coup d’etat, another recent pivotal event in Congo unreported by the western press or Congolese media. Informed in advance of the impending attempt on his life, President Kabila had curtailed all public appearances and was reportedly again holed up with Angolan troops on his ‘farm’ security compound outside Kinshasa.

According to Congolese intelligence sources, ex-Forces Armées Zaïroises (ex-FAZ) commandoes crossed the Congo River seeking to assassinate Kabila. The commandoes all reportedly originate from the Mobutu and Jean-Pierre Bemba strongholds around Gbadolite , in northwestern Equateur.

The arrested officers include: four Majors (Yogo, Zwafunda, Mokwesa, Ngombo); five captains (Koli, Nzale, Gbaka, Kongawi, and Salakoso); nine lieutenants (Libanza, Masisi, Gerembaya, Mbuyi, Ndongala, Ngani, Kpdobere, Nzanzu and Sido); and four sergeants (Kongo, Dondo, Lisala, and Lite).

“President Kabila is afraid of the ex-FAZ,” says one Congolese source. “He is afraid of Ngbanda.”

One of the former President Mobutu’s closest advisers, Honoré Ngbanda—the ‘Terminator’—is also rumored to back the uprising in Dongo. Ngbanda held various positions under Mobutu, including Minster of the Interior, Ambassador to Israel and Head of the Mobutu’s notorious SNIP, the National Intelligence and Protection Service (Service National d'Intelligence et de Protection).

Honoré Ngbanda’s ties to other Mobutu era big men likely include the Bongo family (Gabon) and Jewish-American diamond kingpin Maurice Templesman (United States), whose De Beers-affiliated diamond interests were partially displaced when the Kabila regime partnered with Israeli businessmen Dan Gertler and Benny Steinmetz. Gertler and Steinmetz cemented their interests in Congo-Kinshasa through former U.S. President G.W. Bush and former U.S. State Department official Jendayi Frazer.

South Africa is home to several former high commanders from the former Mobutu regime of Zaire. Former Security Police Chief General Kpama Baramoto, former Special Forces Commander General Ngabale Nzimbi and former Zairean Defense Minister Admiral Mudima all now reside in South Africa and are clearly interested in overthrowing Joseph Kabila.

In past weeks, Kabila has attempted to replace Congolese intelligence agents with Rwandans drawn from the CNDP, the extremist Tutsi terrorist network out of Rwanda. This has stirred further anger amongst the Congolese members of the FARDC and the National Intelligence Agency (ANR), Congo-Kinshasa’s secret service.

“The CNDP is a rebellion that Kagame used, and Kabila allowed, to infiltrate Rwandan soldiers into the Congolese [FARDC] army,” reports an intelligence insider in Kinshasa. “These CNDP are described as Congolese Tutsis but they are Rwandans. The fact that Kabila tried to replace some members of secret services and [FARDC] army by people who came from CNDP [provoked] the anger of many in the Congolese army and intelligence services. Kabila will be captured or killed very soon. TRUST ME.”

RESISTANCE PATRIOTS OF DONGO

In March 2009 the western press reported a ‘tribal dispute’ and ‘ethnic clash over fishing rights’ in the little western Congo outback town of Dongo. The dispute reportedly began between two different ethnic groups. However, the newly announced “Resistance Patriots of Dongo” claim that President Kabila’s agents manipulated the parties of the dispute and escalated armed hostilities.

Two young women in a remote village in Equateur province. The average Congolese citizen is innocent of all involvement of war and plunder, never had much of anything for consumer goods, and retains a lovely sense of self, rich with compassion, dignity, truth and courage. These are the victims of the unholy western warfare alliances in Central Africa. Photo keith harmon snow, Equateur Province, DRC, 2004.

In October 2009 President Kabila and John Numbi—one of his top military advisers—dispatched FARDC troops under the command of General Benjamin Alongaboni to Dongo to negotiate peace with resistance forces. General Alongaboni, a Congolese son hailing from Equateur Province, and the first FARDC officer on the scene, secured a negotiated peace with Dongo area combatants.

Soon after however, President Kabila sent RDF forces—in FARDC uniforms—who enraged Congolese in the region and provoked hostilities by killing some local people and destroying the possibilities of peace negotiations.

The Resistance Patriots of Dongo retaliated and FARDC under the command of General Alongaboni began defecting.

Now President Kabila is uncertain who is with him and who is against him. All FARDC troops in the Democratic Republic of Congo are on full security alert, prevent from leaving the country or taking leaves of absence.

General Benjamin Alongaboni and the few troops that did not defect to the resistance were moved to nearby Gemena military center where he is currently under surveillance by President Kabila’s security and intelligence operatives. General Alongaboni is an Adjutant General to Kabila’s trusted FARDC insider John Numbi, formerly the head of FARDC Air Forces and now Inspector General of the Police National Congolaise (CNP).

Meanwhile, the ‘Dongo Crises’ has blossomed into a full-blown Congolese rebellion against international occupation forces and the powerful Kabila-Kagame clique. Over the past three weeks civilians and former combatants have been flooding into the remote Dongo region to join a growing rebellion against the now hated military regime of President Joseph Kabila and his western corporate business and military partners.

Hundreds of Congolese Armed Forces (FARDC)—of ethnic Congolese origin—have deserted and joined rebellion ranks with Congolese civilians and various military elements of past rebellions. The Resistance Patriots of Dongo is reportedly comprised of Congolese-FARDC deserters, former Forces Armées Zaïroises (ex-FAZ), and former MLC rebels.

Thousands of ex-FAZ and elite troops of Mobutu’s former Special Presidential Division (DSP) fled Congo-Kinshasa to Congo-Brazzaville between 1996 and 1998 when the Pentagon-backed insurgency led by Rwanda and Uganda swept across the Congo (Zaire) and drove out Zaire’s long-time strongman Joseph Desire Mobutu.

Sources in Kinshasa say that President Kabila seeks to frame and accuse Mobutu’s former intelligence chief Honoré Ngbanda and ex-MLC leader Jean-Pierre Bemba, who is already under arrest for war crimes at the International Criminal Court, in a propaganda ruse to justify the international intervention in Equateur and legitimize further military aggression by the Kabila-Kagame-MONUC nexus.

Kabila hopes for strategic gain by claiming that the Dongo uprising is purely an MLC uprising. By convincing his white international patrons that the MLC is the problem, Kabila hopes to further purge his government and the country of MLC supporters.

In September 2009, armed assailants shot up the residences of DRC Minister of Foreign Affairs Alexis Tambwe Mwamba and another minister, Olivier Kamitatu, both ex-MLC supporters who have joined Kabila, in a drive by shooting; other assassination attempts have also been reported.

Sources in Kinshasa say Kabila’s security apparatus staged these assassination attempts to create further international sympathy for Kabila, to discredit the MLC and manipulate the ICC proceedings against Jean-Pierre Bemba. Officials in Kinshasa have been threatened in response to fears that Jean-Pierre Bemba will wiggle and bribe his way out of the ICC war crimes charges and return to Congo. Given the highly political nature of the already corrupted ICC, the fear is not unfounded.

President Kagame and President Yoweri Museveni have a long history of ‘pseudo-operations’ and ‘false-flag operations’ that blame and punish the victims after secret operations and atrocities that are actually committed by disguised RDF and UPDF soldiers.

Joseph Kabila’s goal might be to follow the example of his allies, Paul Kagame and the extremist Tutsis in Rwanda, by blaming all exactions, tortures, assassinations, massacres and organized plunder of Congo on the Dongo forces who are today fighting against western imperialism and its agents in Central Africa—in the person of Joseph Kabila. President Paul Kagame’s success in this conspiracy is evident in the many awards he has received, for his absolute terrorism in service to western interests, with the coup de grâce being Rwanda’s acceptance into the Commonwealth of Nations last week.

Congolese people everywhere were outraged by the eastern Congo FARDC military operations with RDF and UPDF forces early in 2009, but Kabila and partners heaped one insult on top of another by airlifting RDF across Congo to the far western Equateur to attempt to crush the Dongo resistance.

MONUC and AFRICOM supported the RDF airlift operations.

The Kabila government has reportedly agreed to base AFRICOM out of the remote east-central Congo River city of Kisangani, also the site of a secret U.S. military-intelligence ‘fusion cell’ linking Uganda, Rwanda, Congo-K in a tripartite cooperation agreement focused on minerals and mining. The details of the ‘base’ are unknown, but Kisangani will likely be one of AFRICOM’s many ‘lily-pad’ bases.

AFRICOM LURKING IN THE WINGS

AFRICOM currently has cooperative security location agreements, commonly known as ‘lily pad’ operating agreements with a dozen African nations stretching from Algeria on the Mediterranean to Zambia and Botswana in southern Africa. The U.S. Seventeenth Air Force’s contingency and crisis planning and response team had already visited four African nations through April 2009 to carry out airfield surveys, with plans to visit seven more nations by September 30.

In January 2009, AFRICOM delivered four 200 hp Yamaha outboard engines to RDF marines in Gisenyi, Rwanda. The RDF maritime regiment was formed in 1995—“in response to Rwanda's genocide,” according to AFRICOM, “to control [Rwanda’s] water border with the Democratic Republic of Congo and prevent the infiltration of genocidal forces from the Congo.”

In May 2009, Brigadier General Mike Callan, vice commander of the new AFRICOM Air Forces AFRICA (U.S. Seventeenth Air Force), met with RDF Chief James Kabarebe—an internationally indicted war criminal—and Rwandan Air Force commanders in Kigali for talks focused on turning tiny Rwanda into central and east Africa’s leading ‘air hub’ for both military and civilian air traffic.

Bound for the Dongo rebellion in mid-November RDF crossed from Gisenyi, Rwanda to Goma, DRC, and were then flown from Goma to Kamina Air Base in Katanga, a military transport hub used for the Belgo-American-U.N. mercenary occupations during the Katanga secession (1960-63) and ‘Congo Crises’ (1964–67). The RDF battalion was next flown to Bandundu Province and from there they joined President Kabila at his ‘farm’ security compound outside Kinshasa.

The RDF troops were reportedly next moved to the 42-acre campus of the U.S. Embassy-affiliated American School in Kinshasa (TASOK), near the notorious Camp Tshatshi military base, and then flown to Gemena airport in Equateur.

The Colonel Tshatshi Military Camp in Kinshasa hosts the defense department and the Chiefs of Staff central command headquarters of the FARDC. The TASOK campus was used for RDF troops because they would not be welcome amongst Congolese-FARDC at Camp Tshatshi.

There were at least three round trips in some legs of the RDF flight plan reportedly using both MONUC and Hewa Bora Airlines, an airline 70% owned by Belgian arms trafficker Philippe de Moerloose. In the ‘leaked’ November 2009 U.N. Panel of Experts Report on Illegal Exploitation in the Congo, Philippe De Moerloose and Hewa Bora Airlines were named for weapons shipments from Sudan to Congo in violation of the International Arms Embargo on the DRC.

De Moerloose supplies Kabila with Presidential jets and other toys.

“Nobody in the Congo was aware of this operation except Kabila and John Numbi,” says one insider in Kinshasa. “Everyone was surprised to see Rwandan troops enter Kivu [Goma] from Rwanda. When the speaker of the Congolese parliament, Vital Kamhere, criticized the operation, President Kabila pushed for his resignation.”

Former DRC Air Force Commander John Numbi is reported to be Kabila’s main link to Rwandan military officials Paul Kagame and the indicted war criminal James Kabarebe. John Numbi, currently the Inspector General of the Congolese National Police, is a regular visitor to Kigali and described as ‘one of Congo’s most dangerous men’.

John Numbi reportedly orchestrated the joint military operations between RDF and FARDC that began in January 2009. The main overt military campaigns were ‘Umoja Wetu,’ a joint operation between FARDC and RDF, and the ‘Kimia I’ and ‘Kimia II’ operations, which were FARDC operations supported by MONUC.

“Just before the joint operation ‘Umoja Wetu’ [RDF General] James Kabarebe met Joseph Kabila in Kinshasa, and they have spoken in secret,” says one Congolese insider. “Nobody knows what they talked about. The real story is that Rwanda took the opportunity to secretly inject at least 4000 and maybe as many as 10,000 Rwandan soldiers into the FARDC army.”

Congolese FARDC troops deployed by Kabila to the Dongo area refused to fight and instead defected to the rebel cause rather than kill their Congolese brothers and sisters for the private enrichment of foreigners and the pro-Rwanda alliance of Kabila and Kagame. Thus President Kabila has been forced to deploy to Dongo only those FARDC units comprised exclusively of ‘ex’-CNDP Tutsi units loyal to Rwanda.

By mid-November 2009 international humanitarian agencies began reporting thousands of refugees flooding across the Congo River to Congo-Brazzaville, with 54,000 now in Congo-Brazzaville and 38,000 IDPs in Congo by December 1, according to the United Nations High Commission for Refugees (UNHCR).

The Resistance Patriots of Dongo are claiming to have inflicted high casualties on the RDF-MONUC-FARDC forces dispatched to Dongo and surrounding areas. Several towns have been taken, lost, and retaken in pitched battles against RDF-MONUC-FARDC forces.

While the conflict in Equateur slowly escalated from March to October, and deteriorated quickly after that, MONUC’s press and information corps have been mute about the rebellion.

All official channels deny the presence of RDF troops, or that RDF troops fought in Equateur. Several very small media outlets are also reporting the RDF presence, their sources appearing to be connected with the Resistance Patriots of Dongo movement.

MONUC issued one tiny press report on November 26, after resistance forces shot up a MONUC helicopter that flew to Dongo to resupply the RDF-MONUC-FARDC ground troops. Five of the 25 to 30 personnel on board were injured, and the pilot took off and flew the chopper to Congo-Brazza. None of the personnel (or their nationalities) aboard the MONUC chopper was identified.

A short western media propaganda blurb circulated by Agence France-Presse attempted to discredit the rebellion and cover for MONUC’s involvement in open military aggression against Congolese people. Titled “Armed group claims firing at UN chopper in DRC,” the AFP blurb also confirmed the Resistance Patriots of Dongos’ strike against a MONUC helicopter.

“In their confused statement,” AFP wrote, November 26, 2009, “the Patriots-Resistance [of Dongo] alleged that Rwandan occupation forces were in the region and they denounced the ‘complicity’ of MONUC ‘with the Mafia-like imperialists’.”

“Dongo was attacked on October 29 and 30 by a group from the Lobala community (also known as the Enyele), which targeted the Bamboma (or Boba) community,” the AFP reported. “Both sides have frequently disputed the fishing resources of the region. The violence, which has since spread to other villages, left at least 100 dead, mainly in Dongo, who were either hacked with machetes or shot, while a number drowned trying to cross the Oubangi river, which marks the border with the Congo Republic [Brazzaville].”

The AFP not only decontextualized the conflict, describing it as purely tribal, they also framed it as ruthless savage Africans killing with machetes. The MONUC chopper apparently was attacked on November 26. There was no mention of the major battles that occurred between foreign forces on November 22-24 or November 26-28.

On December 3, 2009, the Dongo resistance forces intercepted a tugboat pulling two big barges carrying 2,500 tons of arms and ammunition destined for Dongo RDF-MONUC-FARDC forces. The commander of the FARDC operations involved in moving the weapons, Colonel Nyav, was killed during the clashes; Nyav had previously been commanding RDF-MONUC-FARDC troops at Dongo. The ethnic Congolese FARDC under Col. Nyav’s command jubilantly defected to the resistance after seizing the boat and weapons.

Also on December 3, the strategic Congolese airport town of Libenge fell into the hands of the Resistance Patriots of Dongo. The resistance forces now control the towns of Dongo, Libenge, all the territory located along Oubangi River, the localities of Bomongo, Kutu, Kungu, Saba-Saba, Buburu and the Catholic mission of Bokonzi.

The Resistance Patriots of Dongo next plan to take Mbandaka, the major administrative city on the Congo River—and the end of the line for thousands of Hutu refugee women and children executed in cold blood by the RPF/A and the AFDL on the banks of the Congo River there in 1997.

“We take the engagement before God and before all the Congolese to topple the puppet regime currently in place in Kinshasa,” the November 26 resistance statement added, according to the AFP.

DONGO WAR NOT CONNECTED TO EASTERN CONGO?

“The helicopter was delivering supplies to peacekeepers recently deployed to the town of Dongo,” reported Reuters, basing their “news” report on MONUC Public Information Officer Madnodje Mounoubai. Reuters reported “around 20 Ghanaian peacekeepers” deployed by MONUC in Dongo.

“The fighting is not related to the simmering conflict in the mineral-rich eastern borderlands,” Reuters wrote, “where the army—backed by thousands of peacekeepers—are attempting to stamp out local, Rwandan, and Ugandan rebels.”

On December 3, 2009 Belgian newspapers La Libre Belgique and RTLM reported that Belgium’s Foreign Minister Steven Vanackere and Defense Minister Pieter De Crem had responded to the communiqué of the Resistance Patriots of Dongo, circulated on the Internet on December 1, which warned Belgium and Kinshasa that the resistance knew of the secret plan to dispatch paratroopers to Kisangani. The two Belgian ministries issued a joint communiqué denying the operation “with the biggest firmness.”

According to Kinshasa sources, the MONUC-uniformed Belgians would be flown from Kisangani, Orientale Province, to Equateur Probvince’s northwestern frontier city of Gbadolite, the stronghold of former President Mobutu and the Bemba family, Jean-Pierre and father Saolona (1942-2009), and then to Gemena airport near Dongo.

Soon after the Resistance Patriots of Dongo forces occupied the frontier city of Libenge, President Kabila dispatched 600 elite FARDC commandos trained by 60 Belgian Armed Forces instructors in Kindu Province. As of December 5, Libenge remained under siege, with civilians fleeing to escape the massive battle.

Sources in Kinshasa on December 5 report “massive violent fighting in Libenge and Gemena areas,” involving 1000 Congolese National Police (PNC) and 100 Ghanaian MONUC troops and two MONUC helicopter gunships. MONUC sources in Kisangani indicate that two additional MONUC helicopter gunships are ‘standing by’ for possible immediate deployment to Equateur.

The MONUC ‘peacekeeping’ in Congo is a one billion dollar a year operation.

The recently ‘leaked’ United Nations Group of Experts Report provides evidence of direct PNC involvement in contraband activities involving Rwandan Defense Forces in eastern Congo. The U.N. experts investigated the frequent and suspicious undocumented flights of a white Mi-8 helicopter leased on 27 January 2009 to the Congolese National Police through John Numbi, the head of the PNC. Numbi managed the joint RDF-MONUC-FARDC military operations (‘Umoja Wetu’) in eastern DRC begun in January 2009, along with Major General James Kaberebe, the army chief of Rwanda.

Published by a written authorization of the author Keith Harmon Snow of California (USA) to Beni-Lubero Online